«Ça m’a prouvé que j’ai un vrai talent»

Au terme de la première demi-finale, les juges ont retenu Francesco Vignone, Juliette Boulanger, la troupe East2west ainsi que le duo formé par Adeline et JR Maddripp.
En regardant l’épisode en question les ondes de Noovo lundi soir, Isabelle Déry a en quelque sort revécu les «problèmes de sons» auxquels elle avait été confrontée au mois d’août. Et aussi un choix de chanson qui n’était pas entièrement le sien (nous y reviendrons).
Cela dit, la mère de quatre enfants avait déjà atteint son objectif principal depuis plusieurs mois.
«Quand j’ai rempli le questionnaire d’inscription, mon but était surtout de me faire voir, de me faire connaître comme chanteuse en passant à la télé. Ne serait-ce qu’une seule fois», a-t-elle avoué en entrevue avec La Voix de l’Est mardi matin.
«C’était vraiment stressant, mais j’ai pu découvrir l’intérieur d’une très grosse machine.»
Quelques contraintes
Avec l’enjeu des droits d’auteurs et des décideurs qui refusaient qu’elle revisite de nouveau les répertoires de Ginette Reno et de Lara Fabian, l’Abbotsfordienne s’est résolue à interpréter de Parle-moi d’Isabelle Boulay en demi-finale.
Très vite, les commentaires des juges ont pointé vers une fin de parcours imminente. Serge Denoncourt souhaitait être surpris et Marie-Mai aurait aimé «que certaines notes soient peut-être un peu mieux tenues».
L’autre moitié du panel s’est montrée plus conciliante. Rachid Badouri estime que le parcours d’Isabelle Déry a de quoi en inspirer d’autres, tandis que Anne Dorval a vu «une chanteuse de plus en plus solide».
Et la principale intéressée, que retient-elle de cette aventure ?
«Ça m’a prouvé que j’ai un vrai talent. Que je pouvais faire vivre des émotions à un autre public, des gens que je connais pas», s’est réjoui Isabelle.
«Pendant Ordinaire, tout le monde était debout. La scène vibrait. C’était quelque chose !»
Le lendemain de la diffusion, elle a apparemment passé une quinzaine d’heures (!) à répondre à des messages sur les réseaux sociaux. Un engouement soudain qui l’aidera peut-être à passer au prochain niveau. Car jusqu’ici, cet autodidacte a surtout chanté dans des mariages et d’autres événements privés.
«Je m’étais déjà essayé pour La Voix et Star Académie. De me rendre à la télé, à 51 ans, ça veut peut-être dire que mon temps est arrivé !» a lancé celle qui est actuellement «en réorientation» sur le plan professionnel.
Piano public: Amélie Provost évite le couperet
Ailleurs dans le paysage télévisuel québécois, la Frelighsbourgeoise Amélie Provost a survécu à l’étape de «La dernière note» de la nouveauté Piano public samedi soir. Les douze concurrents restants avaient tous 45 secondes pour impressionner les juges et — surtout — se qualifier pour la demi-finale.
Votre humble serviteur a d’abord pris connaissance du désistement d’Andy Rubal, qui avait vaincu le Suttonnais Serge-André Jones lors des duels. C’est toutefois plutôt Vithou Thurber-Prom Tep qui a eu le bonheur d’être repêché.
Amélie Provost a éventuellement été la toute dernière à se défendre avec Mr. Carpentier, composée en pleines rénos. Hasard ou pas, elle fut aussi la dernière des cinq pianistes sélectionnés par Gregory Charles et Viviane Audet.
«Elle a parlé des Vikings. C’est peut-être la compositrice de musique de cinéma en moi, mais j’ai vraiment vu un visage et une scène. J’ai aimé ça !» a expliqué la membre du groupe de folk Mentana.
Le portrait des demi-finales est complété par Guillaume Marchand, qui a été choisi par ses pairs. Cette ronde débutera publiquement samedi prochain, avec «L’épreuve de la dédicace.»




