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Finale de l’Est | La valeur ajoutée de Davis Alexander

(Hamilton) Les Alouettes de Montréal ont perdu leurs deux matchs disputés contre les Tiger-Cats de Hamilton cette saison. Au cumulatif des points, ceux qui accueilleront la finale de l’Est ont eu le dessus 61-26 sur les Montréalais. Il faut cependant apposer un astérisque à côté de cette statistique, car Davis Alexander n’a disputé aucune de ces deux rencontres.

Mis à jour hier à 17 h 42

Alexander n’a donc jamais été confronté à l’excellente défense contre la passe des Tiger-Cats, première pour les interceptions et deuxième pour les passes rabattues. Dans le premier match des Alouettes contre Hamilton, McLeod Bethel-Thompson a réussi 58,5 % de ses passes en plus de se faire intercepter deux fois. Dans le second, James Morgan a récolté 138 verges par la passe.

En revanche, la défense des Ti-Cats n’a jamais goûté à la médecine d’Alexander, qui opère avec un bras puissant et des jeux explosifs.

« Je ne sais vraiment pas si c’est un avantage ou un désavantage », a reconnu le quart-arrière de 27 ans, vendredi au Hamilton Stadium, quelques minutes seulement après avoir atterri dans la ville canadienne de l’acier.

« Ils ont pu regarder des vidéos de moi autant qu’ils le voulaient. J’ai quand même joué huit matchs cette année. Et j’ai regardé les 18 matchs de leur défense », a précisé Alexander, avec sa tuque blanche des Alouettes sur la tête.

Toujours invaincu

Il ne veut pas trop en parler, probablement pour éviter de s’attirer la poisse, mais Alexander sera en quête d’une 13e victoire consécutive. Il n’a jamais perdu un match comme partant depuis le début de sa carrière.

Grâce à ce rendement historique, Alexander a eu l’occasion de disputer un premier match éliminatoire en carrière, samedi dernier à Montréal, contre les Blue Bombers de Winnipeg. Une récolte de 384 verges par la passe, 32 par la course, une passe de touché et une interception.

Samedi, il jouera sa première partie éliminatoire sur la route. Il existe une pression, certes. Des attentes, aussi, compte tenu de la saison qu’il vient de connaître. Néanmoins, il estime n’avoir jamais éprouvé autant de plaisir à jouer au football que ces jours-ci, dans ce contexte.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Davis Alexander

Le petit garçon qu’il était, à Gig Harbor dans l’État de Washington, a gravi les échelons en espérant un jour se retrouver dans ce genre de situation, où toute une équipe compte sur lui pour aspirer à un championnat.

« Il est jeune, il a de l’énergie, il sait comment diriger une attaque et comment mener une équipe, a expliqué le secondeur Darnell Sankey. C’est un bon leader. »

Je sais qu’il aime être devant les médias, il aime vous offrir de bonnes déclarations, mais pour nous, il est le leader de l’équipe.

Darnell Sankey, à propos de son quart-arrière

Son vis-à-vis, en finale de l’Est, sera le vétéran Bo Levi Mitchell. Mis à part les huit ans qui les séparent, ils ont quelques points en commun. Les deux sont reconnus pour avoir un bras canon. Et les deux ont évolué dans la division du Big Sky à l’université. Mais d’une certaine manière, Alexander sait qu’il agit différemment des autres quarts-arrières de la LCF.

« Quand j’arrive sur le terrain, je suis peut-être un peu plus fou, a avoué Alexander. C’est surtout que je n’ai peur de rien. »

À sa première saison comme quart partant, Alexander n’est plus qu’à deux victoires de gagner la Coupe Grey. « C’est assurément l’une des plus belles années de ma vie. »

Les adversaires

Du côté des Tiger-Cats, affronter Alexander pour la première fois en 2025 « ne change rien » à la préparation de l’équipe, a assuré le demi défensif Stavros Katsantonis.

Les meilleurs joueurs de l’unité défensive de Hamilton reconnaissent les qualités du quart-arrière des Alouettes. Sa fiche immaculée parle d’elle-même. « Il fait les choses différemment de ces gars », a-t-il dit en parlant de Nathan Rourke et Zach Collaros, deux autres pivots talentueux du circuit cités comme exemple. « Chacun a des éléments qu’il maîtrise mieux que d’autres, mais il s’agit seulement de mettre en pratique notre plan de match. »

PHOTO PETER POWER, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le quart-arrière Bo Levi Mitchell (19)

Parce que comme l’a rappelé avec justesse le joueur de ligne défensive Casey Sayles, « c’est le même entraîneur, qui appellera les mêmes jeux » qu’au cours de l’été.

Le style de jeu d’Alexander, cependant, n’a rien à voir avec celui de Bethel-Thompson et Morgan. « C’est certain que c’est un quart différent et que Davis apporte une dynamique différente », a précisé Sayles.

Même son de cloche pour Katsantonis. Et il n’est même pas question, ici, des statistiques avantageuses et du rendement d’Alexander après huit parties de saison régulière et une en éliminatoires. « C’est un peu plus que ça, reconnaît l’Américain. Il a une dynamique différente. On l’a vu dans le match la semaine dernière, il peut se servir de ses jambes. C’est clair que si on peut le garder dans la pochette, ça aidera. »

Et même si tel est le cas, Alexander croit invariablement aux chances de son équipe de l’emporter. « La défense et les unités spéciales couvrent mes arrières. Alors je peux être moi-même et prendre des risques. Même si je sais que grâce à eux, je n’ai pas à être Superman à tous les matchs. »

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