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Quelques moments forts de la campagne électorale municipale

Vote par anticipation

C’est jour de vote par anticipation le dimanche 26 octobre. À Montréal, 200 lieux seront accessibles aux électeurs pressés de se prévaloir de leur droit de vote. À titre de comparaison, plus de 450 bureaux de vote seront ouverts le jour du scrutin, le 2 novembre. Les bureaux seront ouverts de midi à 20 h, et 3200 employés ont été mobilisés pour accueillir les électeurs.

Pour pouvoir voter, les citoyens devront être déjà inscrits à la liste électorale. Ils devront aussi présenter une pièce d’identité, comme un permis de conduire du Québec, une carte d’assurance maladie ou un passeport canadien.

Nouveauté cette année : les bulletins de vote comporteront les photos des candidats.

Des lieux de vote ont aussi été déployés vendredi dans 16 établissements postsecondaires pour permettre aux étudiants de se prononcer peu importe où ils habitent. Ils seront aussi accessibles les 27, 28 et 29 octobre. Et samedi, des employés d’Élections Montréal se rendront auprès des 1200 personnes qui, pour des raisons de santé, ne peuvent se déplacer et ont demandé le vote à domicile.

Les colistiers

Comme c’est le cas à chacune des élections municipales à Montréal, les candidats à la mairie doivent désigner un « colistier », soit un candidat de leur équipe qui s’engage, s’il est élu, à céder son siège au chef si ce dernier est défait, mais souhaite siéger pendant le prochain mandat.

Chez Ensemble Montréal, le colistier de Soraya Martinez Ferrada est Alexandre Devaux-Guizani, candidat au poste de conseiller de ville dans le district Maisonneuve–Longue-Pointe (Mercier–Hochelaga-Maisonneuve). Du côté de Projet Montréal, Luc Rabouin a désigné Maeva Vilain, candidate dans le district De Lorimier (Plateau-Mont-Royal). Chez Transition Montréal, la colistière de Craig Sauvé est Renate Betts, qui brigue un poste de conseillère dans Loyola (Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce). De son côté, Gilbert Thibodeau, d’Action Montréal, a choisi Alain Nault, candidat dans Louis-Riel (Mercier–Hochelaga-Maisonneuve).

Lors du scrutin de 2021, Denis Coderre avait désigné Chantal Rossi comme sa colistière, mais avait finalement décidé de quitter la vie politique plutôt que de prendre son siège.

Sécuriser les abords des écoles

Les chefs des partis montréalais ont poursuivi leur marathon de débats cette semaine, notamment en participant à celui de Radio-Canada jeudi soir. Ils ont aussi précisé quelques-unes de leurs promesses.

Le chef de Projet Montréal, Luc Rabouin, s’est engagé vendredi à créer 20 nouvelles « rues-écoles » s’il est porté au pouvoir le 2 novembre prochain. Cette mesure consiste à freiner la circulation automobile aux abords des écoles pendant les heures d’entrée et de sortie des élèves. De tels projets existent déjà à Montréal, notamment près de l’école Paul-Bruchési, dans Le Plateau-Mont-Royal.

Ces aménagements peuvent prendre différentes formes, selon le cadre bâti et les demandes des parents, a précisé le parti. Cette promesse s’ajoute à celle de l’installation de radars photo devant toutes les écoles de la ville. Dans son cadre financier dévoilé jeudi, Projet Montréal évalue d’ailleurs à 42 millions de dollars les revenus que pourraient générer ces appareils.

Prolonger Cavendish

De son côté, Ensemble Montréal a annoncé lundi son intention de lancer le projet de prolongement du boulevard Cavendish entre les secteurs Saint-Laurent et Côte-Saint-Luc afin de désenclaver le secteur Namur-Hippodrome. Quelque 20 000 logements doivent voir le jour dans les prochaines années sur ce vaste terrain dont la Ville est propriétaire.

Valérie Plante s’était engagée en 2017 à aller de l’avant avec le prolongement du boulevard Cavendish, réclamé depuis les années 1980. Sauf que l’administration de Projet Montréal s’est plutôt concentrée sur le raccordement Cavendish Nord–Jean-Talon, a déploré la cheffe d’Ensemble Montréal, Soraya Martinez Ferrada. Dans son cadre financier dévoilé jeudi, Ensemble Montréal a estimé à 430 millions de dollars les investissements qui seraient requis entre les années 2030 et 2035 pour le projet de raccordement du boulevard Cavendish.

Mme Martinez Ferrada a aussi précisé ses intentions concernant la relance du bureau Montréal Métropole culturelle, qu’elle préconise pour ses 100 premiers jours comme mairesse si elle est portée au pouvoir.

Des médias en punition

Bon deuxième dans les intentions de vote à Québec, le parti Respect Citoyens a mis Radio-Canada et Le Soleil à l’index cette semaine en raison de leur travail journalistique. Jeudi, le parti n’a invité ni l’un ni l’autre à une conférence de presse afin de dénoncer un traitement qu’il juge inéquitable à l’égard de son chef, Stéphane Lachance.

En cause : une mêlée de presse survenue à la suite du débat de mardi, où un journaliste de Radio-Canada a interrogé M. Lachance sur son lieu de résidence, situé à Lévis, et un reportage paru jeudi dans Le Soleil à propos des nombreuses infractions routières cumulées par M. Lachance, qui ont culminé avec la suspension de son permis de conduire pour cause de retard de paiement. « De l’acharnement, on va toujours s’y opposer », a indiqué le directeur de campagne du parti, Marc Roussin, qui dit avoir voulu « ouvrir un débat » sur la couverture médiatique de la campagne.

Quant à l’apparente contradiction entre la dénonciation de l’iniquité médiatique par le parti et son assiduité à fréquenter des radios en guerre ouverte contre le maire sortant, M. Roussin assure que Respect Citoyens dénonce aussi l’attitude de ces stations — et que Radio-Canada et Le Soleil sortiront du purgatoire lors de la prochaine conférence de presse.

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