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Guerre commerciale: est-ce réellement payant pour le Canada de reprendre les négociations?

Le premier ministre Mark Carney a présenté des excuses à Donald Trump après la diffusion d’une publicité du gouvernement ontarien critiquant les tarifs, dans l’espoir de relancer rapidement les négociations commerciales. Un analyste politique estime toutefois que le Canada gagnerait à ne pas les reprendre pour l’instant.

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Donald Trump a mis abruptement fin la semaine dernière aux négociations commerciales avec le Canada, offensé par une publicité dénonçant les tarifs américains.

Depuis, Mark Carney s’efforce de relancer les pourparlers, mais selon l’analyste et doctorant en science politique à Sciences Po Paris, Georges Mercier, le Canada n’aurait pas intérêt à les reprendre pour trois raisons distinctes.

«La première, c’est que la Cour suprême américaine doit statuer bientôt sur la légalité des tarifs de Trump. Si elle devait dire qu’ils étaient illégaux, est-ce qu’on a intérêt à négocier sous contrainte?» a-t-il relevé, à LCN, samedi.


Photo d’archives, AFP

Fin août, une cour d’appel fédérale a jugé que les droits de douane imposés par le président Donald Trump étaient illégaux, estimant qu’ils excédaient les pouvoirs prévus par la Loi sur les pouvoirs économiques d’urgence internationale (IEEPA) de 1977.

L’administration américaine a rapidement contesté ce jugement. La Cour suprême doit se pencher sur l’affaire le 5 novembre, et se prononcer sur la légalité des tarifs douaniers dès janvier.

«Deuxième élément, l’inflation remonte tranquillement aux États-Unis, et la population comprendra peut-être que c’est à cause des tarifs ou en partie à cause des tarifs», a poursuivi M. Mercier.

Une autre raison mentionnée par l’analyste politique est que, la semaine dernière, le Sénat américain a voté contre la déclaration d’urgence nationale à laquelle Donald Trump avait eu recours pour imposer ses tarifs.

«Donc, si, du côté américain, on perd le pouvoir d’imposer les […] droits de douane comme le président le veut, est-ce que le Canada a intérêt à négocier avec cette épée de Damoclès sur la tête ou, au contraire, à faire traîner les choses pour avoir une meilleure entente éventuellement?» a-t-il ajouté.

Pour voir l’entrevue intégrale, cliquez sur la vidéo ci-dessus.

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