«Cela fait longtemps qu’on a identifié le risque de vulnérabilité des musées français» : le Louvre a-t-il sous-estimé les alertes sur ses failles de sécurité ?

DÉCRYPTAGE – La disparition ce dimanche matin de huit objets «d’une valeur inestimable» a relancé la question du dispositif de sécurité mis en place au sein du palais, ainsi que dans les autres musées nationaux.
Un cambriolage spectaculaire, en 7 minutes chrono. Ce dimanche matin, quatre malfaiteurs dignes d’un épisode d’Arsène Lupin ont dérobé au musée du Louvre huit objets «d’une valeur inestimable». Comment, au sein du musée le plus visité au monde (8,7 millions de visiteurs en 2024), un tel vol a-t-il pu se produire ? Comment des individus ont-ils pu s’introduire dans l’établissement aussi facilement, par une porte-fenêtre, en plein jour ? Ce casse inédit aurait-il pu être évité ?
Un audit de sécurité réclamé à la préfecture de police et un rapport embarrassant de la Cour des comptes
Dès son arrivée à la tête du Louvre en 2021, l’actuelle directrice Laurence de Cars avait réclamé un audit de sécurité auprès du préfet de police de Paris. Des recommandations ont été rendues au musée «il y a quelques semaines, quelques mois», a assuré ce soir au 20 heures de TF1 la ministre de la Culture Rachida Dati. «La vulnérabilité des musées est un sujet ancien», a-t-elle ajouté, «pendant quarante ans, on ne s’est pas intéressé à la sécurisation de ces grands musées. (…) Il faut adapter ces musées…
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