DIRECT. 13 novembre 2015 : cérémonie au Bataclan, discours de Macron… Suivez les moments forts

18 h 32 – Lecture des noms des 132 victimes
La liste des noms des 132 victimes des attentats du 13 novembre est lue à voix haute. Le bilan annoncé après les attaques faisait état de 130 morts. Deux personnes rescapées ont par la suite mis fin à leur jour et ont été ajoutées au bilan officiel.
18 h 23 – « Les cicatrices demeurent indélébiles », dit Philippe Duperron
«Au cours de ces 10 années passées, nous nous sommes relevés. Nous avons fait face debout », assure Philippe Duperron « La colère s’est apaisée les plaies ont été pansées, celles du corps et celle de l’âme Mais les cicatrices demeurent indélébiles. Au cours de ses 10 ans le temps du deuil s’est écoulé et après la tristesse. L’acceptation s’est imposée. Nous avons vaillamment traversé notre douloureux mais nécessaire parcours au cours duquel tant de larmes ont coulé mais où (…) c’est la justice et le droit qui ont le dernier mot »
18 h 15 – Le président de l’association 13onze15 prend la parole
Philippe Duperron, le président de l’association 13onze15, prend la parole.
Depuis les attentats du 13 novembre 2015, les associations jouent un rôle clé dans l’accompagnement des victimes. L’association « 13 onze 15 : fraternité et vérité », créée en 2016, avec le concours de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs, s’est donné pour objectif d’accompagner les victimes dans la défense de leurs droits auprès des pouvoirs publics.
18 h 08 – Une cérémonie sous l’égide de Thierry Reboul
La cérémonie qui clôture cette journée de commémoration a été orchestrée par Thierry Reboul, déjà à la manœuvre pour l’ouverture des JO-2024. Le fil rouge est la musique, « la passion » des victimes, a rappelé Thierry Reboul, avec un requiem du compositeur Victor Le Masne, joué devant 1 500 invités.
Elle est retransmise en direct à la télévision et projetée sur grand écran, place de la République à Paris, où un mémorial s’était improvisé il y a dix ans, des Parisiens traumatisés venant y déposer fleurs, bougies et mots.
18 h 06 – La Cérémonie d’hommage débute au Jardin du 13 novembre 2015
La principale cérémonie de cette journée de commémoration débute dans ce jardin du souvenir 13 novembre, nouveau lieu de mémoire situé place Saint-Gervais, dans le 4e arrondissement de Paris.
17 h 57 – Les cloches de toutes les églises parisiennes sonnent
Les cloches de Notre-Dame de Paris et de toutes les églises de la capitale sonnent en hommage aux victimes des attentats du 13-Novembre, comme l’a annoncé l’archevêque de Paris Laurent Ulrich dans un message aux Parisiens.
Notre-Dame de Paris, les églises parisiennes et la Basilique Saint-Denis font sonner en ce moment leurs cloches”entre 17h57 et 18h02″, selon l’annonce le diocèse, pour l’ouverture de la cérémonie, place Saint-Gervais, à Paris. #13-Novembre pic.twitter.com/NIf3aZxjA5
— franceinfo (@franceinfo) November 13, 2025
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Ensuite les églises les plus proches de la place Saint-Gervais où aura lieu l’hommage en soirée « ne sonneront plus jusqu’à 20 h 00 » pour ne pas perturber la cérémonie, a-t-on ajouté de même source.
17 h 41 – L’association de victimes Life for Paris disparaît
Au lendemain des attentats, des centaines de rescapés et proches de victimes se rassemblent en une association, Life for Paris, dans laquelle ils se soutiennent mutuellement. Après dix ans d’existence, l’association, forte de 650 membres, s’auto-dissout et tourne ainsi une page.
Pendant une décennie, les différents membres de l’association se sont reconstruits. Sur leur page Facebook, ou lors « d’apéro-thérapies », ils ont partagé ensemble leur douleur, leurs récits de l’attentat, et reprennent contact avec certaines victimes qui, sans se connaître, se sont retrouvées ensemble, ce vendredi soir, sous le feu des kalachnikovs.
17 h 24 – Salah Abdeslam devrait-il pouvoir rencontrer des victimes des attentats du 13-Novembre ?
Selon son avocate Me Olivia Ronen, invitée mardi 11 novembre sur France Info, Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible pour son rôle dans les attentats du 13-Novembre, souhaite pouvoir échanger avec des parties civiles. La justice restaurative, qui permet à des victimes et des condamnés d’échanger ensemble, peut-elle concerner les cas de terrorisme ?
16 h 47 – Le futur Musée-mémorial du terrorisme
La question de la mémoire du 13-Novembre sera au cœur du Musée-mémorial du terrorisme (MMT), qui doit ouvrir fin 2029, ou début 2030, à Paris.
Il s’installera dans une ancienne caserne dans le 13e arrondissement de Paris, a confirmé la directrice du projet début novembre, précisant que le lieu « rendra hommage à toutes les victimes du terrorisme décédées en France ainsi qu’à toutes les victimes françaises tuées à l’étranger depuis 1974 ».
16 h 04 – Le jardin du souvenir, ouvert en plein cœur de Paris
Ouvert depuis le mois de juin, le jardin du souvenir, situé au pied de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais, en plein cœur de Paris, juste derrière l’Hôtel de ville, rend hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015.
Sur La Croix aujourd’hui
Ce jardin, lieu de recueillement mémoriel situé près de l’Hôtel de Ville, est fait de grandes stèles et de blocs de granit évoquant la géographie des différents lieux visés. Il faut être curieux pour distinguer les noms des victimes gravés et les noms des rues où ont eu lieu les attentats. Jusqu’à son inauguration officielle ce jour, peu de passants connaissaient la signification du lieu.
15 h 49 – Les familles des victimes rejoignent le jardin du souvenir
Les familles des victimes du Bataclan attendent les bus qui les amèneront au jardin du souvenir derrière l’hôtel de ville. La cérémonie de clôture débutera à 18 heures.
Les familles des victimes du Bataclan attendent leurs bus à l’issue de l’hommage au Bataclan.
Margaux Acosta
15 h 41 – TÉMOIGNAGE. Laura, rescapée du Bataclan
Laura, une rescapée italienne du Bataclan a pris une balle dans l’épaule il y a dix ans. Elle n’était pas revenue à Paris depuis les attentats. « J’ai beaucoup souffert mais je vais de l’avant. J’ai dû arrêter de travailler, j’étais tatoueuse et avec mon bras je ne pouvais plus. Aujourd’hui j’ai réussi à avoir une pension ».
Laura, rescapé du Bataclan, auprès de son avocat
Margaux Acosta
15 h 27 – Cérémonie en mémoire des victimes du Bataclan
Boulevard Voltaire, Emmanuel Macron et la délégation ont ensuite pris la direction du Bataclan, où 1 500 personnes ont été prises en otage le soir des attentats.
Les noms des 90 victimes tuées par les terroristes sont lus à voix haute. Comme sur les autres lieux, une gerbe de fleurs est déposée à côté de la plaque commémorative et tout le monde procède à une minute de silence.
C’est en ce lieu hautement symbolique de la soirée du 13 novembre que s’achève le parcours de recueillement, première étape de cette journée de commémoration, avant la cérémonie principale qui se tiendra en fin d’après-midi, de 18 heures à 20 heures, place Saint-Gervais dans le 4e arrondissement pour l’inauguration du jardin du souvenir.
Une minute de silence a lieu devant le Bataclan, où 1 500 personnes ont été prises en otage le soir des attentats.
Margaux Acosta
15 h 19 – Emmanuel Macron arrive au Bataclan
Emmanuel Macron arrive au Bataclan. La cérémonie d’hommage va commencer. Des centaines de personnes sont accumulées devant la salle de spectacle dans le plus grand des silences.
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15 h 09 – Dix ans après le 13-Novembre, faire face à une menace multiforme en France
La justice antiterroriste n’a cessé de monter en puissance depuis les attentats du 13 novembre 2015. Son fer de lance est le parquet national antiterroriste (Pnat), créé en 2019. Depuis, une centaine de dossiers criminels ont été jugés aux assises. Parfois critiquée pour ses pouvoirs importants, cette justice a vu évoluer depuis dix ans la menace terroriste en France.
14 h 50 – TÉMOIGNAGE. Un groupe de la BAC 75, qui est intervenu le 13-Novembre
« Ce soir-là, avec plusieurs collègues, nous étions retrouvés plus tôt pour faire du sport. C’est à la radio que nous avons appris ce qui venait de se passer. On a tout laissé tomber, on s’est équipés lourdement et on est partis.
Au départ, nous étions treize, puis d’autres nous ont rejoints en route : au final, nous étions vingt-cinq. Ceux qui étaient sur les terrasses ont convergé vers le Bataclan. Nous avons d’abord évacué tous les valides, puis les blessés, que nous avons conduits vers les pompiers, rue Oberkampf. À ce moment-là, nous ne savions pas où se trouvaient les terroristes ; en réalité, ils étaient juste au-dessus de nous.
Ce qui a été particulièrement compliqué ce soir-là, c’est de devoir prendre des décisions qui ont peut-être coûté des vies. Avec le recul, nous n’arrêtons pas de nous demander : « a-t-on bien fait les choses ? ».
Pour la préfecture, nous n’intervenions pas officiellement, c’est pourquoi nos noms n’ont jamais été mentionnés lors des hommages. Nous gardons des images très dures de cette nuit-là, nous n’en sommes pas ressortis indemnes. Nous avons tissé plus tard des liens avec les rescapés – cela nous a aidés à tenir. »
Un groupe de la BAC 75, qui est intervenu le 13-Novembre
Margaux Acosta
14 h 28 – Hommage rendu aux victimes de la « Belle Équipe »
Les commémorations pour les victimes des terrasses s’achèvent rue de Charonne, devant la « Belle équipe », un établissement également visé lors de cette tragique soirée, aux alentours de 21 h 30. Cette troisième fusillade a fait une vingtaine de morts et plusieurs dizaines de blessés.
Les noms des victimes, inscrits sur une plaque commémorative, résonne un par un, dix ans jour pour jour après les attaques. Une minute de silence est observée après le dépôt d’une gerbe de fleurs.
14 h 21 – « La douleur demeure » écrit Emmanuel Macron
Dix ans après les attentats djihadistes du 13-Novembre qui avaient fait 132 morts et plus de 350 blessés, « la France se souvient » et « la douleur demeure », a écrit le président Emmanuel Macron dans un bref message posté sur X.
« 10 ans. La douleur demeure. En fraternité, pour les vies fauchées, les blessés, les familles et les proches, la France se souvient », a dit le chef de l’État, qui a commencé à se recueillir sur chacun des lieux des attentats et doit prononcer un discours en fin de journée.
10 ans.
La douleur demeure. En fraternité, pour les vies fauchées, les blessés, les familles et les proches, la France se souvient.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 13, 2025
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14 h 11 – L’hommage au Bataclan se met en place
Les sapeurs pompiers de Paris, la police, la BRI et le RAID se mettent en place en face du Bataclan. La commémoration commencera vers 15 heures en présence du président de la République.
L’hommage au Bataclan se met en place.
Margaux Acosta
14 h 04 – Quatrième étape au « Comptoir Voltaire »
La quatrième étape de ce parcours commémoratif se déroule boulevard Voltaire, où une minute de silence est observée en hommage des victimes du « Comptoir Voltaire », dans le XI arrondissement.
C’est ici que Brahim Abdeslam, grand frère de Salah Abdeslam, a déclenché sa ceinture d’explosifs faisant plusieurs blessés.
13 h 35 – Cérémonie à la « Bonne Bière »
Le troisième arrêt s’effectue quelques rues plus loin, à la terrasse de la Bonne Bière, un bistrot situé à l’angle des rues de la Fontaine-au-Roi et du Faubourg-du-Temple. Après avoir visé les deux précédents cafés, les terroristes avaient poursuivi jusqu’ici leur périple meurtrier, avant de viser la terrasse du restaurant Casa nostra. Cinq personnes sont tuées, parmi les clients attablés et les passants.
La plaque commémorative qui leur rend hommage est lue à voix haute. Une gerbe de fleurs est déposée à ses côtés et une minute de silence est observée.
13 h 26 – RECAP’ à la mi-journée
– Les commémorations ont débuté au Stade de France en fin de matinée par un hommage à la première victime des attentats du 13 novembre : Manuel Dias, chauffeur de car de 63 ans, tué par la ceinture explosive d’un kamikaze. Le premier ministre Sébastien Lecornu, le président de la République Emmanuel Macron, l’ancien chef d’État François Hollande et la maire de Paris Anne Hidalgo étaient présents.
– La cérémonie s’est poursuivie à l’angle des rues Bichat et Alibert dans le 10e arrondissement, en mémoire des victimes des fusillades aux terrasses des restaurants « Carillon » et du « Petit Cambodge ». Une minute de silence a été observée.
– « Rien ne s’oublie. Rien ne s’efface. (…) Mais la mémoire n’a de sens que si elle rappelle aux vivants leur obligation : défendre la liberté et la démocratie », écrit François Hollande sur X, président de la République au moment des faits.
13 h 10 – Magalie, parisienne, tenait à venir se recueillir
Magali, 54 ans est bloquée devant des barrières à 500 m du Bataclan. « C’était important pour moi de venir me recueillir, de penser à toutes ces personnes victimes décédées et victimes vivantes. Je trouve ça dommage de ne pas pouvoir s’avancer, explique-t-elle, je comprends complètement la sécurité c’est normal mais j’aurais aimé qu’on donne les moyens au peuple de venir se recueillir un peu plus près. juste un instant ou dans le jardin. »
Magalie est venue se recueillir à proximité du Bataclan, même si elle ne peut s’approcher à plus de 500 mètres du lieu.
Margaux Acosta.
12 h 47 – Une œuvre collaborative pour rendre hommage
Olivier Terral est l’auteur de l’œuvre commémorative « 13 novembre résonances… ». Aujourd’hui il se trouve place de la République et propose à chacun de mettre son empreinte sur ce fragment de tableau. Un tableau sera à compléter sur chaque lieu de recueillement aujourd’hui pour former un grand ensemble représentant deux mains qui se serrent.
Olivier Terral, créateur de l’œuvre commémorative et participative « 13 novembre résonances »
12 h 30 – « Rien ne s’oublie », écrit François Hollande
« Rien ne s’oublie. Rien ne s’efface. (…) Mais la mémoire n’a de sens que si elle rappelle aux vivants leur obligation : défendre la liberté et la démocratie », écrit François Hollande, président de la République au moment des faits, aujourd’hui redevenu député de Corrèze.
«Je pense à toutes ces vies fauchées par le terrorisme islamiste le 13 novembre 2015. Aux rescapés, qui vivent avec des blessures indélébiles que cette journée ravive. Aux proches, qui ont perdu ce jour-là un être aimé et dont le manque ne s’efface jamais», poursuit l’ancien chef de l’Etat, partageant dans une liste déroulée en vidéo, les visages et les noms des victimes.
C’était une horreur. Elle le reste. Rien ne s’oublie. Rien ne s’efface. Le deuil, la douleur, les cicatrices, les images demeurent.
Rendre hommage aux victimes est notre premier devoir. Je pense à toutes ces vies fauchées par le terrorisme islamiste le 13 novembre 2015. Aux… pic.twitter.com/cxeKrvC9js
— François Hollande (@fhollande) November 13, 2025
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12 h 20 – Les victimes du « Carillon » et du « Petit Cambodge » honorées
La cérémonie se poursuit à l’angle des rues Bichat et Alibert dans le 10e arrondissement, en mémoire des victimes des fusillades aux terrasses des restaurants « Carillon » et du « Petit Cambodge ». Une quinzaine de personnes ont été tuées ici, en deux minutes et trente secondes, par les tirs de kalachnikov des terroristes.
Charlotte, Sébastien, Justine… Les treize noms sont inscrits sur une plaque commémorative et lus à voix haute. Une gerbe est déposée par deux présidents d’associations d’aide aux victimes, 13Onze15 et Life for Paris. Une autre par le président de la République et la maire de Paris. Une minute de silence est observée.
Le quartier a été bouclé par mesure de sécurité. Le public tenu à grande distance.
12 h 18 – Dix ans après, les plaies demeurent à vif
Après avoir dû faire face à la sidération devant l’irruption de l’horreur terroriste et apprendre à vivre avec cette menace, à la fois diffuse et permanente, vient le temps de la mémoire, demeurée vive. Et de la vigilance, grâce aux outils fournis par notre démocratie pour lutter contre la barbarie : recherche, éducation, création, et information. L’éditorial de Fabienne Lemahieu, rédactrice en chef à La Croix.
12 h 09 – Une journaliste américaine appelle à continuer « à résister »
Elaine Pasquini, journaliste américaine pour Pakistan Link est originaire de Washington. Elle a fait le voyage cette semaine pour être à Paris. « C’est important pour moi d’être ici place de la République. J’aime beaucoup la France et j’observe à chacune de mes venues la chance que vous avez de vivre avec une telle liberté d’expression. Il faut continuer à vivre, à résister », encourage-t-elle.
Elaine Pasquini, journaliste américaine, a fait le déplacement à Paris pour les commémorations du 13-Novembre.
Margaux Acosta
12 h 05 – Départ pour les terrasses des 10e et 11e arrondissements
La délégation se met en route pour rejoindre le 10e et 11e arrondissements et les trois cafés parisiens visés simultanément au stade de France par les attaques terroristes, il y a dix ans.
La plupart des bars, restaurants et salles attaqués ce soir-là ont subi des travaux et été rénovés. Deux ont depuis été vendus, selon Le Parisien. Si « Le Carillon » et la « Bonne Bière » existent encore, il ne reste rien du restaurant « Casa Nostra ». Au « Petit Cambodge », la décoration a été complètement refaite.
11 h 55 – ANALYSE. « Inscrire les héros dans la mémoire collective »
L’historien Denis Peschanski, coauteur de Faire face. Les Français et les attentats du 13 novembre 2015 (Flammarion), analyse les études menées sur l’évolution de la mémoire collective depuis les attaques. Comme pour tout événement historique, l’attention se focalise sur un lieu ou un épisode, ici celui du Bataclan. Chez certaines victimes, cette concentration engendre une douleur supplémentaire de se sentir effacées.
Denis Peschanski note par ailleurs que depuis 2015 la France est dans un « régime mémoriel » se concentrant sur la parole et les parcours des victimes. Il estime que ce dixième anniversaire des attentats pourrait être l’occasion de donner aussi la place aux héros.
11 h 49 – Une minute de silence pour la victime de Saint-Denis
Plusieurs gerbes de fleurs ont été déposées à côté de la plaque commémorative de Manuel Diaz, à l’emplacement de sa mort, par sa veuve, sa fille et le président de la République. Une minute de silence est observée. La Marseillaise retentit ensuite.
11 h 43 – « Dix ans après, les terroristes ont perdu », affirme le maire de Saint-Denis
Le maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, s’exprime ensuite. « Guérir de cet événement est un combat de tous les jours. Nous savons que cette soirée vous a marqué à vie et nous restons à vos côtés », assure-t-il aux rescapés et aux familles des victimes.
«Le lendemain, les abords du stade de France ressemblait à une zone de guerre. La ville était plongée dans le silence», se souvient-il, racontant qu’il s’était alors rendu sur place. Il rend hommage au maire de l’époque Didier Paillard, et évoque la seconde secousse pour sa ville, quelques jours après les attentats, lors de l’assaut contre l’immeuble abritant les terroristes. 47 familles avaient alors dû être évacuées. Elles ont elles aussi été reconnues en 2022 comme victime du terrorisme.
«Dix ans après, nous pouvons le dire, les terroristes ont perdu», affirme-t-il évoquant les valeurs qui ont tenues, le partage, la fraternité, comme lors des JO 2024 accueillis à Paris et Saint-Denis.
11 h 35 – Sophie Dias, la fille de Manuel Dias, s’exprime
La famille de Manuel Dias est présente pour cette commémoration, placée à côté du président de la République tandis que le public est tenu à distance. Sa fille, Sophie Dias, prend la parole.
«Je prends la parole aujourd’hui avec une émotion immense. Depuis ce 13 novembre, il y a un vide qui ne se comble pas. Mon père aimait la vie, il croyait en la liberté, en la joie simple d’être ensemble et nous a inculqué les valeurs de la républqiue. C’est cela que la haine a voulu détruire mais c’est cela que nous portons aujourd’hui plus que tout», déclare-t-elle, émue dans un discours digne.
Elle évoque les appels frénétiques durant cette nuit du 13 novembre pour retrouver la trace de son père et la confirmation de sa mort le lendemain midi. « Le devoir de mémoire est précieux. Que ces commémorations ne soient les dernières. », conclut-elle, espérant que le site du stade de France « ne sera pas oublié dans les livres d’histoire ».
11 h 30 – L’hommage à Manuel Dias débute au stade de France
Les commémorations débutent par un hommage à cette première victime des attentats du 13 novembre : Manuel Dias, chauffeur de car de 63 ans, tué par la ceinture explosive d’un kamikaze aux abords du stade du Stade de France, lors de la première explosion qui a lieu aux alentours de 21 h 20.
Manuel Dias venait de déposer au stade des supporters venus de Reims pour assister au match amical France Allemagne. Il est la seule victime décédée dans les attaques qui se sont déroulées à cet endroit et on fait plusieurs blessés.
Son nom est inscrit sur une plaque commémorative, installée en 2016 près de la Porte D du stade.
11 h 29 – Emmanuel Macron est arrivé au stade de France
Peu après le premier ministre Sébastien Lecornu, le président de la République Emmanuel Macron est arrivé au stade de France à Saint-Denis, où va débuter la cérémonie de commémoration.
François Hollande, qui se trouvait dans le stade au moment des attentats, est également présent, ainsi que la maire de Paris, Anne Hidalgo. De nombreuses personnalités politiques, en poste il y a dix ans, assistent à ces commémorations.
C’est là qu’a eu lieu la première attaque du vendredi 13 novembre 2015. N’ayant pas pu pénétrer dans l’enceinte sportive, trois terroristes se sont fait exploser aux abords du stade, dans ce qui constitue les tout premiers attentats-suicides en France. Ils feront une victime.
11 h 26 – Auteurs et complices des attentats, que sont-ils devenus ?
Dix ans après, que sont devenus les auteurs et complices de ces attaques ? Neuf terroristes sont morts le soir des attaques ou les jours suivants. Quatorze ont été condamnés par la justice en 2022, dont Salah Abdeslam, l’unique rescapé des commandos du 13 novembre. Il purge en France sa peine à perpétuité incompressible. Cinq autres terroristes, complices des attaques, sont présumés morts en Syrie.
11 h 18 – « Paris se souvient », écrit Anne Hidalgo
Mercredi soir, Anne Hidalgo, qui était déjà en fonction au moment des attentats du 13-Novembre 2015, a rendu un premier hommage aux victimes place de la République à Paris, à la veille de ces commémorations pour les dix ans des attentats.
« Dix ans après, Paris se souvient, écrit la maire de Paris sur son réseau social Bluesky. Le 13 novembre 2015, les terroristes frappaient Saint-Denis et Paris en plein cœur, sa jeunesse, sa liberté et sa joie de vivre. Ce soir-là, c’est notre humanité tout entière qui vacillait », partageant une image de la devise de Paris « Fluctuat nec mergitur », qui peut se traduire selon la mairie par : « Il est battu par les flots, mais ne sombre pas ».
Dix ans après, Paris se souvient.
Le 13 novembre 2015, les terroristes frappaient Saint-Denis et Paris en plein cœur, sa jeunesse, sa liberté et sa joie de vivre. Ce soir-là, c’est notre humanité tout entière qui vacillait.
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— Anne Hidalgo (@annehidalgo.bsky.social) 13 novembre 2025 à 07:39
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11 h 13 – CHRONOLOGIE. La soirée du 13 novembre, minute après minute
Il y a dix ans, la France vivait une nuit tragique. Du Stade de France au Bataclan, en passant par les terrasses des cafés parisiens, les attentats du 13 novembre 2015 ont fait 132 morts et des centaines de blessés. Minute après minute, retour sur la chronologie d’une soirée meurtrière, qui a bouleversé le pays et marqué durablement les consciences.
10 h 54 – L’hommage de Kylian Mbappé
Le capitaine de l’équipe de France Kylian Mbappé a souhaité rendre hommage au nom des Bleus aux victimes des attentats du 13 novembre 2015, affirmant que lui et ses coéquipiers avaient « une pensée pour les personnes touchées ».
« On veut faire comprendre aux Français que malgré le fait qu’il y ait une qualification à la Coupe du monde qui se joue, il y a des choses bien plus importantes. Et la commémoration de cette journée, qui est malheureusement historique, en fait partie. Et on n’est pas déconnecté de ça. Donc on voulait avoir une pensée pour tous les Français et les Françaises », a déclaré l’attaquant avant le match France Ukraine, jeudi au Parc des Princes, décisif pour la qualification pour le Mondial 2026.
10 h 45 – Les Parisiens invités à déposer fleurs et bougies
Pour commémorer les dix ans des attentats et rendre hommage aux victimes, les Parisiens sont invités à venir déposer une bougie, une fleur ou un mot place de la République. La mairie de Paris appelait à procéder à ce « geste commémoratif » dès samedi dernier sur ce « lieu symbole des recueillements en 2015 ».
Les bougies, messages et dessins déposés au pied de la statue de la République à Paris, jeudi 13 novembre 2025.
Margaux Acosta
Juste à côté, l’exposition « 13 novembre 2015, Paris se souvient », présente des photos illustrant les hommages spontanés qui s’étaient multipliés juste après les attentats.
10 h 38 – Des commémorations sous haute sécurité
Les commémorations officielles, en présence du président de la République Emmanuel Macron, se tiennent sous vigilance renforcée, dans un contexte de menace terroriste toujours élevée.
Dans le cadre du plan Vigipirate, l’ensemble du territoire national est maintenu au niveau « Urgence attentat » depuis le 1er janvier 2015, avec une surveillance particulière des lieux de culte et des établissements scolaires, une sécurité renforcée dans les rassemblements festifs, culturels et religieux, ainsi que dans les transports et les bâtiments publics et institutionnels.
10 h 33 – L’archevêque de Paris appelle à prier pour les victimes
« Il y a dix ans, notre ville était brutalement endeuillée par la mort de 130 innocents. Pour beaucoup d’entre nous, le souvenir du 13 novembre 2015 est, encore aujourd’hui, celui d’une longue nuit d’angoisse » et « de notre sidération face à l’intensité du mal », a déclaré Mgr Ulrich dans un message partagé ce jeudi matin.
L’archevêque de Paris affirme que « ce soir, les cloches de toutes les églises de Paris sonneront pour nous inviter à nous unir, tous ensemble, dans cette même prière ».
Mgr Laurent Ulrich annonce également que « des messes, des veillées » auront lieu « dans plusieurs paroisses » ce jeudi en fin de journée. « Ceux d’entre vous qui le souhaitent peuvent manifester leur communion et leur prière en allumant une bougie à leur fenêtre », a-t-il ajouté.
Message aux Parisiens : 13 novembre 2015 – 13 novembre 2025 ⚫
Il y a dix ans, notre ville était brutalement endeuillée par la mort de 130 innocents.
Pour beaucoup d’entre nous, le souvenir du #13novembre 2015 est, encore aujourd’hui, celui d’une longue nuit d’angoisse ;… pic.twitter.com/ld53cPwoOK
— Mgr Laurent Ulrich (@MgrUlrich) November 13, 2025
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10 h 23 – Les lieux de mémoires
Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, la France compte plusieurs lieux de mémoire dédiés aux victimes. Plaques commémoratives, stèles ou jardin… Paris et Saint-Denis ont créé différents espaces pour honorer le souvenir des 132 personnes décédées à la suite de la tragique soirée des attentats contre le Stade de France, le Bataclan et les terrasses des cafés parisiens.
Un musée-mémorial du terrorisme est aussi en projet dans une caserne désaffectée du XIIIe arrondissement de Paris. Il sera le lieu de recueillement consacré à toutes les victimes des attentats terroristes en France depuis les années 1970.
10 h 16 – « J’ai passé la nuit au téléphone », se souvient Marie-Pierre, fonctionnaire
Marie-Pierre, 57 ans, fonctionnaire pour la ville de Paris, a assisté à l’hommage rendu aux agents publics mobilisés le soir du 13 novembre 2015. Mondial 2026 « Le soir des attentats, j’ai passé la nuit au téléphone ou sur mon ordinateur. Je m’occupais notamment de plusieurs lieux d’hébergement du centre d’action social », se souvient-elle.
Marie-Pierre, fonctionnaire pour la ville de Paris, était restée mobilisée toute la nuit du 13 novembre 2015.
Margaux Acosta
« Il y en a plusieurs dans la 10e et le 11e près des lieux des attentats. J’ai essayé de les prévenir au plus vite, de leur dire de ne pas sortir, tout en s’assurant que d’autres agents de la ville ne se trouvaient sur les lieux des différents attentats. Je suis là aujourd’hui pour rendre hommage à toutes les victimes des attentats », explique-t-elle.
10 h 10 – Hommage aux agents de la ville de Paris
Un hommage aux agents de la ville de Paris impliqué dans les attentats du 13 novembre est organisé par des élus de la mairie de Paris sur la place de la République. Patrick Bloche, 1er adjoint à la mairie de Paris et Alexandra Cordebard, la maire du 10e arrondissement du Paris, font une minute de silence.
« “Je n’aime pas le terme devoir de mémoire”, disait Simone Veil. Finalement ce qui est le plus important quand on commémore c’est d’enseigner et de transmettre », déclare Patrick Bloche, « c’est ce que nous faisons aujourd’hui en leur rendant hommage ».
Un hommage aux agents de la ville, par les élus parisiens, jeudi 13 novembre.
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10 h 00 – Le programme de la journée de commémoration
Pour marquer les dix ans des attentats qui ont coûté la vie à 132 personnes à Paris et Saint-Denis, plusieurs commémorations sont organisés dans la Capitale, élaborés avec les associations des victimes, Life for Paris et 13Onze15.
Le président de la République Emmanuel Macron se rendra sur tous les sites des attentats, en commençant par le Stade de France à 11 h 30. Il prononcera en fin de journée un discours lors de la cérémonie organisée au Jardin du souvenir, nouveau lieu de mémoire installé place Saint-Gervais à Paris.
Bienvenue sur notre direct pour suivre les cérémonies en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.




