Alouettes : Davis Alexander progresse et pourra s’inspirer de Calvillo

WINNIPEG – « Si je suis aussi honnête que possible, ça se déroule mieux que j’anticipais », a admis Davis Alexander, jeudi, au terme de la pratique des Alouettes de Montréal qui s’est tenue à huis clos à Winnipeg.
Le suspense se poursuit donc autour de son état de santé puisque ce fut impossible de l’épier sur le terrain. Mais, si l’on se fie aux propos des joueurs et entraîneurs des Alouettes, Alexander en a épaté plus d’un dans les circonstances.
La veille, Alexander s’était entraîné en devant se limiter à de petites courses d’une intensité réduite. Il semblerait que la combinaison de nombreux traitements a rapporté des dividendes.
« Ça devient bénéfique d’avoir composé avec cette blessure pendant toute l’année. Il faut seulement continuer dans le même sens pour avoir la meilleure chance de l’emporter dimanche », a exprimé Alexander qui a eu droit à des massages, l’application d’une tonne de glace ainsi que des soins à l’ultrason, au laser et via des courants électriques.
Même l’entraîneur-chef Jason Maas a joué cette carte de l’optimisme.
« Ça se passe bien, on ne savait pas à quoi s’attendre. Mais en voyant ses deux dernières pratiques, je ne sais pas si on pourrait deviner que quelque chose cloche avec lui. Il a connu une bonne pratique et je suis excité que ça arrive au bon moment », a soutenu Maas.
Le joueur de ligne offensive Pier-Olivier Lestage, qui n’est pas reconnu pour ajouter de la dentelle dans ses déclarations, a abondé dans ce sens.
« Si on dit qu’il n’est pas à 100%, je l’ai vu durant cette pratique et il a très bien joué », a noté Lestage qui a reconnu que la ligne offensive allait déployer une attention encore plus particulière pour le protéger.
Le contexte de la coupe Grey, le dernier match de 2025, permet de revenir sur l’année entière. Alexander a profité de ce moment pour indiquer qu’il s’était blessé aux muscles ischios-jambiers de la jambe gauche avant même d’arriver au camp d’entraînement.
« En avril, en effectuant des sprints sur une ligne courbe », a mentionné le quart des Oiseaux en confirmant ce qu’on croyait.
Alexander a entamé le camp avec ce pépin et il a dû effectuer une petite pause avant la saison. La blessure est revenue l’embêter dès le troisième match. Après un mois, il a renoué avec l’action et il s’est blessé dès son retour. Cette fois, il a tenté de se rétablir pendant deux mois. Mais, puisque c’est le thème de sa première saison comme partant, il s’est encore blessé durant le dernier quart de la finale de l’Est.
Calvillo a vécu une épreuve similaire en 2002
Le confrère Frédéric Daigle, de La Presse Canadienne, a demandé au coordonnateur offensif Anthony Calvillo s’il avait déjà disputé un match important avec une blessure et il a visé dans le mille avec sa question.
« En fait, oui, en 2002, ma première coupe Grey, je ne pouvais pas bouger! », a raconté Calvillo.
« Je m’étais blessé en finale de l’Est et j’ai partagé le tout avec Davis. C’était probablement durant la dernière séquence offensive du match, je m’étais déchiré un ligament. J’avais subi beaucoup de traitements et je n’avais pas tant pratiqué ensuite », a-t-il poursuivi.
Calvillo était impliqué dans la création du plan de match et il savait ce qu’il pouvait exécuter. La température est même venue lui procurer un grand coup de main.
« J’ai été chanceux que le terrain soit gelé donc personne ne pouvait bouger! J’en ai parlé avec Davis, il est très intelligent et il sait comment se préparer », a exprimé Calvillo.
Alexander a apprécié cette conversation, empreinte d’ouverture, avec l’ancien numéro 13.
« AC est génial et ce qui est bien avec lui, c’est qu’il sait qu’on est tous différents, il me donne des conseils, mais en me disant que ça fonctionnait pour lui. On peut lui poser n’importe quelle question. Il a confiance en moi et notre équipe médicale », a témoigné Alexander.
« Il a presque tout vécu. C’était bien pour moi d’entendre cette histoire et ça m’a donné beaucoup d’espoir. C’était aussi utile pour Davis, puisque c’est une position si mentale. Quand tu peux t’appuyer sur l’expérience de quelqu’un, ça aide », a cerné Maas.
Une coupe Grey qui sera moins cruelle pour Lestage
Terminons en parlant de Pier-Olivier Lestage. En 2023, le garde à gauche des Alouettes avait encaissé l’immense déception ne pas pouvoir participer à la partie de la coupe Grey en raison d’une blessure.
On a craint le pire pour lui quand il a été rayé, à la dernière minute, de la formation des Alouettes pour la finale de l’Est à Hamilton.
« Ce n’était pas ma décision, je voulais jouer ce match, mais on m’a dit que c’était mieux que je saute mon tour. C’était difficile, car c’est un match éliminatoire et je voulais être là, mais c’était la meilleure décision pour l’équipe et pour moi », a-t-il confié.
Soulagement pour le sympathique athlète québécois, car il devrait être à son poste cette fois.
« Avec ce que j’ai vécu en 2023, j’étais pas mal certain que je ne manquerais pas le match ultime », a lancé Lestage qui n’avait pas été capable de célébrer amplement ce championnat.
L’optimisme semble moins élevé envers le receveur Austin Mack qui a aggravé sa blessure tard en finale de l’Est, mais il s’accroche à l’espoir de jouer. Alexander Hollins serait son remplaçant.
Quant à Mustafa Johnson, il s’est entraîné jeudi, mais l’équipe devra déterminer s’il est suffisamment en santé pour contribuer sur le terrain. D’autant plus que le porteur de ballon AJ Ouellette n’est pas le plus reposant à stopper.




