Les Bleus, c’est l’Amérique !

Kylian Mbappé (France) célèbre son but contre l’Ukraine le 13 novembre 2025
Crédit: Getty Images
Les Bleus joueront la Coupe du monde pour la huitième fois consécutive. Comme on pouvait l’espérer, l’Équipe de France a validé son billet pour la prochaine compétition internationale lors de la réception de l’Ukraine (4-0). Après une première période très poussive, pour ne pas dire décevante, les Français, emmenés par un Michael Olise de gala et un Kylian Mbappé toujours irrésistible, ont fait voler la défense ukrainienne en éclat au retour des vestiaires. L’attaquant du Real Madrid en a profité pour inscrire ses 54e et 55e but avec les Bleus, et atteindre la barre des 400 buts en carrière. Si on cumule Euro et Coupe du monde, cela donne une 16e qualification de rang.
45 minutes d’échauffement, 45 minutes de démonstration, et le sentiment du devoir accompli à l’arrivée : voilà comment pourrait se résumer ce match entre la France et l’Ukraine, disputé un jour de commémoration, dix ans après les attentats du 13 novembre. Avant la pause, il fut difficile d’être satisfait de la prestation des Bleus, qui ont bien démarré, puis se sont embourbés dans l’étau ukrainien.
On n’en retiendra que deux actions franches : une frappe de Kylian Mbappé repoussée par Anatoliï Trubin (17e) et le poteau trouvé par Bradley Barcola, sur un tir effleuré par le gardien (42e). Insuffisant pour aller valider la qualification.
Et la lumière fut…
Tout a basculé aux alentours de la 50e minute, quand l’arbitre n’a pas accordé un penalty à l’Ukraine pour un contact limite de Dayot Upamecano, après l’intervention du VAR (50e). Dans la foulée, la France en a obtenu un sans contestation possible pour une faute sur Michael Olise (53e). Kylian Mbappé s’est fendu d’une panenka pour ouvrir le score (1-0, 55e), et cette ouverture du score a tué le plan de jeu de l’Ukraine, venue pour défendre le plomb et garder le 0-0 le plus longtemps possible. Pour preuve, les Ukrainiens ne se sont procurés aucune occasion dans cette rencontre.
Le but de Mbappé a libéré les Bleus, qui ont lâché les chevaux offensivement et n’ont plus rien laissé au hasard. D’un coup, tous les mouvements sont devenus plus rapides, tout est devenu plus spontané et la défense ukrainienne, exténuée et plus dans le coup, ne pouvait plus suivre. Les dernières minutes du match se sont alors transformées en récital, alimenté par le but du break d’Olise, auteur d’un enchaînement incroyable et qui a permis à la France de faire le job attendu (2-0, 76e). Sauf qu’elle n’était pas tout à fait rassasiée.
Mbappé en tête, qui a donc inscrit son 400e but en carrière, certainement pas le plus beau puisqu’il a profité d’un ballon repoussé sur lui après un bon travail d’Hugo Ekitike (3-0, 83e). L’attaquant des Reds, aussi, en voulait encore. Remplaçant au coup d’envoi, il a prouvé à Didier Deschamps qu’il avait du feu dans les jambes, remontant toute la moitié de terrain adverse, avant de solliciter le une-deux avec Mbappé, pour marquer avec un tir sublime, sans contrôle (4-0, 88e).
Autant dire que, en plus d’atteindre un objectif évident, les Bleus y ont mis la manière. Ce n’est pas toujours le cas et, vu le moment, c’est plutôt bien choisi.



