Matches amicaux I Brésil – Sénégal I Ecarté par Ancelotti ? Pourquoi le Mondial se dessine sans Neymar
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C’est l’homme qui murmurait à l’oreille des stars. Alors, quand Carlo Ancelotti a été nommé sélectionneur du Brésil au mois de mai, l’espoir était permis pour Neymar. La star brésilienne avait des raisons d’envisager un retour au sein de cette Seleção qu’il n’a plus fréquenté depuis octobre 2023, avec le Mondial 2026 en point de mire. Depuis, il y a eu quatre rassemblements pour l’équipe auriverde. Mais l’ancien joueur du PSG n’a jamais été retenu par le technicien italien.
Ancelotti avait une bonne raison de se passer de lui. Elle est d’ordre physique. Neymar revenait tout de juste de blessure en juin, ce que le nouveau sélectionneur brésilien avait mis en en avant pour justifier son absence de sa première liste. Il était blessé à l’ischio pour les matches de septembre et octobre. Il n’a repris, de manière controversée, que le week-end dernier avec Santos, ce qui a une nouvelle fois poussé l’entraîneur transalpin à ne pas le convoquer.
“J’ai été écarté pour des raisons techniques”
Mais, comme de coutume avec la presse brésilienne quand il s’agit de Neymar, il a dû s’en expliquer. “On verra quand il pourra récupérer et jouer de nouveau”, a sobrement commenté Ancelotti, tout en assurant que l’absence du joueur de 33 ans n’était due qu’à des raisons physiques. “Lorsqu’il est en bonne condition, il a les qualités pour jouer non seulement au Brésil, mais dans n’importe quelle équipe du monde grâce à son talent.”
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Justifier l’absence de Neymar par sa méforme physique, et lui ouvrir la porte pour son talent, c’est un discours que tenait déjà “Carletto” en septembre. Et que le joueur lui-même avait contredit. “Je pense que j’ai été écarté pour des raisons techniques, je pense que cela n’a rien à voir avec ma condition physique, avait-il lancé. Il s’agit d’une décision technique basée sur de nombreux facteurs : ce que fait le joueur, ce qu’il a fait par le passé mais aussi les problèmes qu’il a rencontrés.”
Un contexte qui joue contre lui…
Neymar aurait pu rajouter la concurrence. Ancelotti n’a pas eu l’opportunité de commencer à bâtir son équipe dans l’optique du Mondial avec lui, alors il a composé sans lui. Et il a de la matière en attaque. De Vinicius Jr. à Richarlison en passant par Rodrygo, Matheus Cunha, João Pedro ou Estêvão, l’ex-coach du Real dispose d’éléments pour la plupart titulaires dans de grands ou très grands clubs, susceptibles d’apporter au Brésil la compétitivité dont il aura besoin offensivement.
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Surtout, ce n’est pas forcément la tâche la plus simple pour un coach d’intégrer un élément comme Neymar dans son groupe ou dans son collectif. L’attitude du joueur du Santos, particulièrement pointée du doigt le week-end passé pour son retour à la compétition en club, peut éventuellement être de nature à déstabiliser les bases qu’Ancelotti est seulement en train de poser. Et le placer dans le onze de départ implique aussi de repenser un plan de jeu dont il deviendrait l’un des principaux dépositaires. Et à juste titre.
… mais un talent unique
Entre ses nombreuses absences sur blessure, Neymar a quand même montré quelques fulgurances qui témoignent encore de son talent. Le joueur le plus cher de l’histoire (222 millions d’euros) reste un talent générationnel, un magicien capable de réaliser des exploits uniques avec un ballon, de trouver les passes ou les dribbles auxquels personne n’aurait pensé. Il est l’individualité qui peut changer le destin d’une équipe dans une compétition comme la Coupe du monde. Il y a bien Vinicius Jr. Mais même à son meilleur niveau, l’ailier du Real n’a pas le rayonnement dans le jeu que Neymar a pu atteindre dans sa carrière.
Il est unique. C’est bien pour cela que sa participation au prochain Mondial ne peut pas être écartée, même si la situation actuelle indiquerait plutôt le contraire. Au fond, les clés ne sont pas forcément entre les mains d’Ancelotti. Plutôt entre les pieds de Neymar. Il lui appartiendra d’enchaîner les matches sans se blesser pour afficher son meilleur niveau. Ce n’est peut-être pas la seule condition pour qu’il arrache un strapontin dans la sélection brésilienne pour le Mondial. Mais c’est bien la plus importante pour lui laisser au moins une chance de disputer encore une Coupe du monde.
