En direct de l’univers | Les 400 coups… de cœur !

Rares sont les émissions québécoises qui se rendent jusqu’à leur 400e épisode. Et rares sont les émissions qui vieillissent aussi bien qu’En direct de l’univers de Radio-Canada.
Publié hier à 5 h 00
Samedi soir, pour fêter sa 400e émission en ondes, France Beaudoin a réuni une trentaine de personnes recrutées dans le public, donc des monsieurs et madames Tout-le-Monde, qui ont vécu cette formidable expérience musicale comme des dizaines et des dizaines de vedettes avant eux.
Hyper costaud, le numéro d’ouverture, similaire à celui de l’édition du jour de l’An, a duré 17 minutes et a notamment réuni Dumas (Le bonheur), Gildor Roy (Tu m’montes s’a tête), Claude Cobra (Y’a quelqu’un qui a botché mon sandwich) et Nathalie Simard (Je vais frapper à ta porte), sans oublier Véronique Claveau qui a repris I’m Alive de Céline Dion et l’actrice Fabiola Nyrva Aladin qui a attaqué Single Ladies de Beyoncé.
Même le pionnier du miniputt québécois Carl Carmoni est passé faire son birdie sur la pièce Mini-Putt de Bleu Jeans Bleu. Martine St-Clair a bouclé cette première portion avec son classique On va s’aimer et elle est revenue, à la toute fin de l’émission, pour revisiter Purple Rain de Prince. Quelle voix, quand même.
PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’ÉMISSION
Isabelle Boulay a chanté avec son idole Dee Snider.
La plus belle surprise de cette soirée endiablée et émouvante (le grand-papa qui pleure sur La fille de la forêt !) a été le grand retour de Dee Snider, de la formation Twisted Sister, qui avait visité le plateau d’En direct de l’univers il y a deux ans pour surprendre Isabelle Boulay. Le chevelu Dee Snider, à ne pas confondre avec Julie Snyder, a de nouveau chanté son énorme succès We’re Not Gonna Take It, mais avec… Isabelle Boulay, une grande fan de heavy metal et de Twisted Sister. Un moment fort de l’automne télévisuel.
Ce n’est jamais évident de faire de la télé en direct avec des gens émus, nerveux et peu habitués aux caméras. Avec 30 invités du public à gérer sur sa pastille, France Beaudoin a accompli un boulot remarquable, de façon empathique et naturelle.
Une petite note, par contre, si jamais l’équipe répète l’exercice pour la 500e : ç’aurait été bien d’identifier clairement à l’écran les chanceux et chanceuses que France Beaudoin interviewait. Parce que ça devenait confus pour les téléspectateurs de se rappeler qui était qui et quel lien (familial, amical ou conjugal ?) unissait les personnes assises sur le sofa.
À part ce détail, il n’y a pas grand-chose à redire sur cet En direct de l’univers de la 400e. L’idée de célébrer le public qui soutient l’émission depuis 17 ans était parfaite.
Marie Carmen rayonnait derrière son pied de micro enrubanné de roses pendant Entre l’ombre et la lumière. Et Mélissa Bédard a été solide sur Hallelujah de Leonard Cohen.
Parler en lettres attachées à OD
Aïe, aïe-aïe, aïe-aïe, ce n’est pas gai la pagaille dans la maison des filles à OD Chypre. La pauvre Cindy, 25 ans, de Terrebonne, a tellement été bouleversée par sa chicane avec l’entraîneuse personnelle Any, 28 ans, qu’elle s’est mise à parler en lettres attachées.
Et la production a fait un geste difficile, mais qui était nécessaire depuis le premier jour : elle a sous-titré Cindy, dont l’accent indéchiffrable est la véritable vedette de cette saison d’Occupation double sur Noovo.
L’origine de ce conflit qui pourrit l’ambiance dans la villa des concurrentes ? L’ergothérapeute Cindy a blagué qu’elle craignait de subir les foudres d’Any si elle lui avouait son intérêt pour son boy Deymien, 26 ans, étudiant en courtage immobilier. Any, qui n’a aucun sens de l’humour, a qualifié Cindy de snake « qui essaie de s’infiltrer et ça, j’aime pas ça et je ne niaise pas là-dessus ».
Radicale et imprévisible, Any a ensuite éjecté Cindy du jeu de la bouteille pour des raisons puériles : elle voulait juste l’empêcher de partir en Croatie, bon. La tension a grimpé au point où les gars ont tenté d’éliminer la trouble-fête Any pour que « l’harmonie se porte bien » dans le jeu. Bref, Any était « cook » (comprendre : faite ou détruite) jusqu’à ce que le mannequin Elijah, 25 ans, sacrifie son top 1, soit la serveuse Clara, 26 ans, pour empêcher cette éviction trop hâtive.
Toute la semaine, les réactions de Cindy ont nourri les conversations des gars comme une pizza Salvatoré fraîchement décongelée. Cindy, que le joueur de hockey Sébastien a rebaptisée Sylvie (ça colle quand même bien), prend les choses trop au « premier niveau ». Une fine observation à un degré de la réalité.
De son côté, le pilote d’avion Maxime, 28 ans, a remarqué que Cindy est en train de « replacer ses cartes », ce à quoi Arnaud, le fin finaud de 33 ans, a répliqué : « c’est sûr qu’elle wake up, live, tu veux qu’a fasse quoi » ? À OD, quelqu’un ajouterait ici qu’il est unanime par rapport aux comportements de Cindy-Sylvie, au lieu de mitigé, et personne ne verrait la différence.
Avant de s’envoler pour la Croatie pour une escapade de spa, de sushis et de Gymnopédie d’Érik Satie, l’étudiante en sexologie Béatrice, 23 ans, et Sébastien, 31 ans, qui « ont une grosse écart d’âge », ont refait la scène de Ghost avec une girelle et une motte d’argile. « Qui dit poterie, dit Bitt à Tibi », a déclaré Béatrice avec une confiance démesurée. Non, Béatrice. Personne ne dit ça à moins d’y être forcé.



