Est du Canada | Melissa devrait amener des vents forts et de la pluie

(Halifax) L’ouragan Melissa devrait rester au large des côtes tout en accélérant vers le nord cette semaine, mais le Centre canadien de prévision des ouragans indique que la tempête devrait tout de même contribuer à provoquer des intempéries dans l’est du Canada.
Publié le 28 octobre
Le météorologue Bob Robichaud précise que, vendredi, une dépression se dirigera vers le nord-est des États-Unis, où elle entraînera de l’air tropical humide en provenance de Melissa.
Il en résultera des vents forts et de la pluie dans les Maritimes et dans certaines régions de l’Ontario et du Québec.
« Plus la trajectoire de l’ouragan se rapproche du Canada atlantique, plus il y a de chances qu’il y ait une contribution tropicale aux précipitations », a expliqué M. Robichaud mardi en entrevue.
Ce ne sera pas limité au Canada atlantique, au Québec ou à l’Ontario. Ce sera un vaste système non tropical […] Cela pourrait signifier qu’au lieu de 40 millimètres de pluie, il y en aura 60 ou quelque chose comme ça.
Bob Robichaud, météorologue
Melissa se dirigera probablement vers les Grands Bancs, au large de l’est de Terre-Neuve, samedi, mais la dépression devrait continuer à produire du temps venteux et humide dans son sillage.
M. Robichaud affirme qu’il est trop tôt pour faire des prévisions sur les quantités de précipitations ou la force du vent, mais il conseille aux habitants du Canada atlantique qui envisagent de reporter la collecte de bonbons d’Halloween à samedi d’y réfléchir à deux fois.
Des pluies et des rafales devraient persister dans la région jusqu’à ce que la dépression se dirige vers l’océan, dimanche.
Lors d’une saison typique des ouragans dans l’Atlantique, entre deux et quatre tempêtes nommées pénètrent dans la zone canadienne entre le 1er juin et le 30 novembre. Mais cette saison a été exceptionnellement calme.
Presque chaque fois qu’une tempête tropicale nommée a commencé à se déplacer vers la côte est, un important système de haute pression s’est déplacé sur la région, la repoussant vers la mer. Ce même phénomène météorologique a été responsable du manque de précipitations qui a provoqué une sécheresse généralisée.
Pendant ce temps, les eaux de crue ont balayé le sud-ouest de la Jamaïque mardi, tandis que Melissa, l’un des ouragans atlantiques les plus puissants de l’histoire, a arraché des toits de bâtiments, renversé des arbres et provoqué des pannes de courant.
Les vents de 295 km/h et la pression centrale extrêmement basse de la tempête, à 892 millibars, ont égalé deux records de la plus forte tempête de l’Atlantique à toucher terre. Mardi après-midi, on attribuait à la tempête sept décès dans les Caraïbes, dont trois en Jamaïque, trois en Haïti et un en République dominicaine.
Avec des informations de l’Associated Press




