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«Son nom est dans les discussions» – Pascal Vincent au sujet d’un éventuel rappel de Jared Davidson chez le Canadien

Comme début de saison dans la Ligue américaine (LAH), Jared Davidson ne pouvait pas tellement espérer mieux. Si certains se contentent de scruter les colonnes de statistiques, il faut surtout aller voir plus loin et observer ce que l’attaquant accomplit dans la formation du Rocket de Laval. Plusieurs de ses outils pourraient éventuellement être nécessaires au Canadien alors que son nom circule déjà dans les discussions de l’organisation, selon l’entraîneur-chef Pascal Vincent.

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Ayant directement passé des rangs juniors aux professionnels, Davidson ne se démarque pas uniquement par son tir précis et puissant. L’une de ses principales qualités?

Sa polyvalence.

Car ses entraîneurs peuvent l’employer à toutes les sauces, ou presque. Dans les 10 premiers matchs du Rocket, Vincent l’a employé sur divers trios, en plus de lui confier un rôle sur la deuxième unité du jeu de puissance.

L’attaquant, qui en est à sa troisième campagne dans la LAH, a répondu à l’appel en marquant sept buts dans les 10 matchs du Rocket jusqu’à présent. Il vient ainsi au second rang des meilleurs marqueurs de la ligue à égalité avec son coéquipier Laurent Dauphin.


Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal

Couteau suisse

«Jared a en effet un bon lancer en étant aussi capable de créer de l’offensive, mais il apporte plus que ça, explique Vincent. Il peut jouer physique et sa robustesse amène du rythme dans la formation, ce que les gens ne savaient peut-être pas. Son jeu progresse.

«Il est constant dans ses lectures de jeu et sa préparation, ce qui fait en sorte qu’on peut lui donner différents rôles en sachant ce qu’il va nous donner. C’est encore un jeune joueur, mais je pense que sa capacité à s’adapter aux rôles et à ses coéquipiers est l’une de ses plus belles qualités», ajoute l’instructeur de carrière qui a aussi été impressionné par ses talents lorsqu’il a jeté les gants.


Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Ses aptitudes de véritable couteau suisse font en sorte que son nom est évoqué dans un éventuel rappel du Tricolore, après ceux peu concluants d’Owen Beck et Joshua Roy qui sont retournés à Laval sans avoir fait d’éclat. Il peut jouer au centre, à l’aile gauche ou droite, en supériorité ou infériorité numérique. Toutefois, Vincent ne peut s’avancer sur le moment.

«Il y a tellement de facteurs à considérer. Tout dépend des besoins, du joueur à remplacer, du genre de joueur, des compagnons de trio, des adversaires, du lieu, énumère-t-il. Il a atteint l’étape de mettre son nom dans les discussions et à partir de là, c’est une question d’ajustement adéquat. Lors d’un rappel, le joueur doit ensuite livrer la marchandise.»

Fièrement, Davidson estime que sa polyvalence lui donne des munitions. «Peu importe où tu joues dans l’alignement, j’ai toujours appris à en faire plus. Marquer des buts, ça aide, mais ce n’est pas à tous les matchs. Il faut savoir contribuer autrement en bloquant des tirs, en frappant ou en se battant s’il le faut. Quand la rondelle entre dans le but, tu as aussi tous les autres outils.»


Photo d’archives, MARTIN ALARIE

Prêt à s’améliorer

Davidson ne l’a pas eu facile depuis les rangs juniors. Ignoré à ses deux premières occasions au repêchage de la LNH, il a été sélectionné par le CH au 5e tour de l’encan 2022 après une campagne de 42 buts et 89 points chez les Thunderbirds de Seattle, dans la Ligue junior de l’ouest.

Le natif d’Edmonton ne s’est jamais fait d’idée ou n’a jamais rêvassé d’un scénario parfait pour donner ses premiers coups de patin en saison régulière dans la LNH. Tout ce qu’il souhaite, «c’est de recevoir l’appel. Ce serait déjà rêver. Si c’est à domicile pour vivre la frénésie des partisans, ce serait encore mieux. Mais je ne veux pas faire mon difficile», raconte-t-il en riant.

De l’avis de l’entraîneur et aussi de son coéquipier Alex Belzile, Davidson n’est pas difficile, bien au contraire. Ils témoignent de sa maturité et de son ouverture d’esprit malgré ses 23 ans.

«Je ne m’inquiète jamais de sa préparation et de son éthique de travail. Il ne demande aucune attention et veut améliorer son jeu. C’est admirable», signale Vincent.

«Il est réceptif aux messages. Il n’a pas le merveilleux syndrome du “oui mais” ou “c’est parce que” ou “cependant”, on peut tous les sortir, comme je l’appelle chez les jeunes qui pensent parfois tout savoir, blague Belzile. Il est ouvert d’esprit, il cherche à s’améliore. Ça, en partant, c’est gagnant. Ça démontre qu’il a la tête à la bonne place.»

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