Rocket de Laval | Jared Davidson fait sentir sa présence en ce début de saison

(Laval) Le nom de Jared Davidson passe parfois sous le radar au sein des nombreux jeunes joueurs du Canadien de Montréal, mais l’attaquant de 23 ans s’est assuré de ne pas se faire oublier.
Publié hier à 17 h 59
L’histoire de Davidson ne serait probablement pas digne d’un scénario de Hollywood, mais son parcours reste malgré tout peu conventionnel.
À ses trois premières années dans le hockey junior, l’Albertain a essuyé quelques déceptions qui en auraient ébranlé plusieurs, soit deux saisons écourtées par la pandémie de COVID-19 et deux repêchages de la LNH sans entendre son nom être prononcé. Tout a cependant été effacé lors de ses deux dernières campagnes dans la Ligue de l’Ouest.
Au sein d’un groupe dominant avec les Thunderbirds de Seattle, Davidson s’est élevé comme un catalyseur offensif, avec 80 buts et 171 points en 124 matchs, mais son style hargneux et ses qualités de leader ont aussi incité le Tricolore à le sélectionner en cinquième ronde du repêchage de 2022, une journée après qu’il eut fêté ses 20 ans.
Soudainement, le joueur de centre quittait les rangs juniors avec deux participations en finale de la Ligue de l’Ouest, une bague de la coupe Ed-Chynoweth, une participation en finale de la Coupe Memorial et le désir de se faire valoir.
« J’ai passé cinq années à Seattle, mais tout a semblé s’accélérer lors des deux dernières. Notre défaite en finale (en 2022) a en quelque sorte allumé le feu pour l’année suivante et nous étions remplis de talent. Il y avait tellement de bons joueurs. C’était une expérience très plaisante », a-t-il dit, jeudi, à la Place Bell.
Davidson a encore vécu quelques frustrations à ses débuts chez les professionnels, alors que des blessures l’ont parfois laissé hors de la formation du Rocket de Laval, mais il n’a visiblement pas été victime de la mythique guigne de deuxième année.
Sous les ordres de Pascal Vincent, l’attaquant a éclos avec 24 buts et 45 points en 69 matchs, en 2024-25, et il ne semble pas en voie de ralentir cette saison. Il a déjà amassé sept buts en 10 parties, ce qui le place parmi les meilleurs marqueurs de la Ligue américaine.
Davidson a trouvé une certaine constance depuis le début de la campagne et il a enfilé l’aiguille au moins une fois à ses quatre dernières sorties. Le travail sur la glace, c’est une chose, mais c’est celui qu’il a fait pendant la saison morte qui pourrait le rapprocher tranquillement de son rêve de jouer dans la LNH.
« Je veux jouer dans la LNH, alors je pense que je dois devenir un peu plus rapide, un peu plus fort et un peu plus imposant physiquement. C’est ce sur quoi j’ai travaillé cet été, a-t-il mentionné. J’ai ajouté du coffre et du muscle. Ce sont les détails qui peuvent t’amener à un autre niveau. Pour l’instant, ça paie, mais c’est surtout la preuve que ça fonctionne. J’espère qu’à un certain moment, ça me mènera à la LNH. »
Davidson est loin d’être le seul à aspirer au circuit Bettman. À l’intérieur même du vestiaire du Rocket, Owen Beck et Joshua Roy ont déjà été rappelés cette saison et ils ont joué au moins un match avec le Canadien. Pendant le camp d’entraînement, Florian Xhekaj est devenu un favori de la foule et il amène un profil différent en attaque.
Comment faire pour se distinguer par rapport aux coéquipiers ? En jouant de la même façon, en progressant et ne pensant pas trop aux décisions des dirigeants du Tricolore.
« Il est dans les conversations (pour un rappel), a exprimé l’entraîneur-chef du Rocket, Pascal Vincent. Ça, c’est la première étape. Après, tu dois continuer à progresser et à performer ici. Ensuite, si la décision vient, ce sera à lui de laisser sa carte de visite. Jared a une belle confiance offensive. Il est dans la bonne chaise en ce moment. Il voit bien le jeu et il se met en position de marquer des buts. Ce n’est pas simplement de la chance, loin de là. »
Une chose est sûre, depuis le début de la saison des Lavallois, Davidson a réussi à énergiser le trio sur lequel il était placé. Récemment, il a été jumelé au vétéran Alex Belzile, qui ne le connaissait pas du tout, et il est bien ressorti en raison de l’efficacité et la simplicité de son jeu.
« C’est un très bon joueur de hockey. Il joue un style simple et j’aime ça, a insisté Belzile. Il va dans les endroits où son talent ressort, comme près du filet. Tu vois qu’il a un bon flair offensif et que c’est un marqueur naturel. J’ai hâte de voir la suite et de créer une chimie avec lui. »
« C’est mon style de ne pas trop compliquer les choses. Je ne suis pas un joueur spectaculaire. Je tente les jeux à haut pourcentage et éventuellement, tu as tes occasions et tu dois mettre la rondelle dans le filet », a ajouté Davidson.
Le Rocket disputera son prochain match vendredi soir, alors que le Wolf Pack de Hartford sera de passage à la Place Bell. Davidson tentera de continuer ses succès en égalant un sommet en carrière avec cinq parties d’affilée avec au moins un point.




