Le Canadien | Samuel Montembeault et la mémoire sélective

Parfois, les chiffres ne disent pas tout ce qu’il y a à dire, mais parfois aussi, les chiffres font plutôt mal.
Publié le 21 octobre
Dans le cas de Samuel Montembeault, en date de mardi matin, deux chiffres faisaient un peu mal : ,857 et 50. Le premier représente son taux d’arrêts en quatre rencontres cette saison, et le deuxième représente son rang à ce chapitre parmi les gardiens de la LNH.
Au hockey, il est généralement interdit de paniquer avant les Fêtes, mais s’il y a une exception à cette obscure règle, c’est bien dans le département des gardiens, et c’est bien au Québec, là où la panique est autorisée, sinon encouragée, 12 mois par année.
Mais Montembeault n’est pas de ceux qui paniquent.
C’est le début du calendrier, et la saison est longue. Des fois, une moins bonne série de deux ou trois matchs comme ça, ça arrive au mois de janvier, et ça paraît moins parce que t’as déjà disputé de bons matchs à ce moment-là. Là, on commence, et il y a encore beaucoup de matchs à disputer. Alors on va continuer à travailler, et à faire des efforts pour remonter la pente.
Samuel Montembeault
« On » implique ici Montembeault lui-même ainsi qu’Éric Raymond, son entraîneur des gardiens, avec qui il a passé pas mal de temps récemment devant un écran. L’idée, bien sûr, était d’apporter quelques correctifs en vue d’un prochain départ dont la date demeure inconnue, au moment où le Canadien mettait le cap sur Calgary en vue du match de ce mercredi face aux Flames.
Ce qui est plus connu, par contre, c’est le résultat obtenu par le gardien québécois à son dernier match, celui de samedi soir au Centre Bell, là où il n’a pas vécu sa meilleure soirée lors du passage des Rangers de New York. D’où l’importance pour lui d’avoir une mémoire sélective pour tout oublier rapidement.
« Quand tu connais un moins bon match, tu veux en jouer un autre assez vite par après, afin de pouvoir passer à autre chose, a-t-il ajouté. Mais en même temps, le fait de ne pas avoir joué lundi soir m’a donné du temps pour pouvoir ajuster des choses avec Éric [Raymond] lundi matin et [mardi matin] encore. On va continuer à travailler dans le but d’être prêt pour le prochain match. »
PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
Samuel Montembeault
« Je pense que je dois revenir aux choses les plus simples. On a regardé beaucoup de vidéos, et des fois, je pense un peu trop… c’est juste de travailler la position de base, de jouer plus gros devant mon filet et d’être plus patient sur les lancers. Ce genre de performance là, ça arrive, et il faut savoir mettre ça derrière soi. Si tu traînes ça avec toi pendant trop longtemps, tu vas te mettre à trop penser pendant un match, et quand t’es trop dans ta tête, c’est là que t’es plus hésitant et que les mains sortent moins bien. »
Montembeault revient d’une sortie de quatre buts accordés lors de la rencontre de samedi soir au Centre Bell, et il avait aussi accordé quatre buts lors de son départ précédent, lors de la visite du Kraken de Seattle et lors de la soirée d’ouverture à domicile.
Évidemment, de telles performances ne seront pas de nature à calmer le jeu, et en moins de temps qu’il ne faut pour dire Jaroslav Halak, voici que la planète hockey en entier (ou en tout cas, la version québécoise) se demande s’il n’y aurait peut-être pas lieu de rouvrir le sempiternel débat du gardien numéro un.
On aura compris que Montembeault ne se formalise pas tant de ce genre de choses.
« Je ne pense pas qu’il y a de la compétition avec Jakub [Dobeš]. Tous les deux, on veut juste aider l’équipe, a répondu le gardien au numéro 35. Peu importe qui est devant le filet, on veut s’aider l’un et l’autre, et on veut donner une chance à l’équipe de gagner. Jakub, je suis content pour lui, il connaît du succès et il travaille fort. C’est quelque chose qui est super bon pour l’équipe. »
Dach est du voyage, mais pas Laine
PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
Kirby Dach
Le Canadien a pris la route de l’Alberta avec Kirby Dach, mais sans Patrik Laine. C’est ce que l’entraîneur a confirmé mardi, sans toutefois donner de détails sur l’un ou sur l’autre. Si le retour éventuel de Dach était dans l’ordre des choses, l’absence de Laine dans l’avion en vue de ce périple de quatre matchs dans l’Ouest est autrement plus étonnante, si l’on considère que son état était évalué au jour le jour.
Roy surpris du rappel
PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
Joshua Roy
Le Canadien a amorcé la journée de mardi en confirmant le rappel de deux joueurs du Rocket de Laval, l’attaquant Joshua Roy et le défenseur Marc Del Gaizo, tout en confirmant le retour de l’attaquant Owen Beck chez le Rocket. Roy a paru quelque peu étonné de recevoir cet appel, lui qui a récolté quatre points en quatre rencontres cette saison à Laval. « Je ne m’y attendais pas… L’idée, c’est de continuer sur ma lancée, ça allait bien à Laval, je trouvais que j’avais beaucoup de rythme. Si je peux amener ça avec le Canadien, ça devrait bien aller. »




