Le candidat indépendant Jean-François Aubin a remporté la mairie de Trois-Rivières, dont le climat tumultueux a marqué la campagne électorale.
M. Aubin, qui a siégé au conseil municipal de 2013 à 2017, est parvenu à se démarquer à travers une demi-douzaine de candidats.
Au moment d’écrire ces lignes, il avait une confortable avance sur ses plus proches poursuivants, Pascale Albernhe-Lahaie et Jonathan Bradley.
Un nouveau chapitre s’amorce donc à Trois-Rivières. Les tensions étaient si mauvaises à l’Hôtel de Ville dans les dernières années que le maire sortant Jean Lamarche s’était absenté six mois en 2023. Celui-ci avait renoncé à se présenter.
Par ailleurs, trois candidats aux postes de conseillers municipaux des présentes élections ont été blâmés devant la Commission municipale du Québec pour propos irrespectueux, propos menaçant et conflits d’intérêts.
Une «clique»
Jean-François Aubin avait décrit aussi le climat au conseil comme «très malsain» en raison de la formation d’une «clique».
Ainsi, le nouveau maire prévoit «impliquer chaque conseiller» dans la mise au point d’une «feuille de route» et instaurer une rotation des élus qui occuperont les postes importants.
L’ambiance marquée par «les chicanes» serait le «symptôme» de «mauvaises pratiques de gouvernance», avait indiqué Pascale Albernhe-Lahaie, candidate défaite.
Pascale Albernhe-Lahaie, Jean-François Aubin et Jonathan Bradley sont les trois principaux candidats à la mairie de Trois-Rivières.
Tirées des profils Facebook des candidats
L’élection s’annonçait serrée : au dernier sondage Segma–Radio-Canada–Le Nouvelliste, M. Aubin et Mme Albernhe-Lahaie étaient au coude à coude. Ils récoltaient respectivement 23% et 22% des intentions de vote.
Moins pires
Appuyé par le maire sortant, Jonathan Bradley, conseiller municipal et candidat indépendant, comptait 11% des intentions de vote.
Selon lui, les «débordements» au conseil ont été «décrits comme plus gros qu’ils étaient».
Il misait sur sa «posture rassembleuse» et voulait s’assurer que tous les conseillers s’entendent sur les définitions des objectifs qu’ils fixeront collectivement.
Mme Albernhe-Lahaie croyait que d’avoir formé un nouveau parti politique contribuerait à régler le problème.
Elle souhaitait imposer un «changement de culture» par davantage de transparence et des formations continues en gouvernance.
