Super Lune de novembre : ce que réserve cette pleine Lune à observer très bientôt

Par
Martin Leduc
Publié le
2 nov. 2025 à 17h10
Coup de bol cette année : la nuit de la pleine Lune ne coïncide pas avec celle d’Halloween, qui tombe ce vendredi 31 octobre 2025 : pas de risque de voir débarquer des loups-garous et autres vampires.
Il faudra patienter quelques jours avant de voir un disque bien jaune/blanc dans son entièreté. La pleine Lune de novembre, dite du castor, est prévue pour le mercredi 5 novembre 2025, autour de 14 h. Évidemment, pour bien en profiter, il faudra attendre que l’obscurité gagne du terrain.
Deuxième coup de chance : avec le changement d’heure, le Soleil se couche à une heure bien moins avancée. Aussi, dès 18 h 30, on pourra voir notre satellite naturel émerger depuis l’horizon est. De toute façon, c’est à 23 h 27 qu’elle sera au plus proche de la Terre. Pas avant.
Une super Lune
Troisième coup de bol : ce n’est pas une simple pleine Lune qui montrera le bout de son nez, mais bien une super Lune. C’est-à-dire qu’elle sera légèrement plus lumineuse et plus imposante qu’à l’accoutumée. Pour les cas extrêmes (ce n’est pas le cas en novembre), la Nasa évoque une super Lune jusqu’à « 30 % plus brillante et 14 % plus large » qu’une micro Lune (l’inverse).
Cela s’explique par le mouvement permanent que l’espace connaît : la Lune tourne autour de la Terre en suivant une orbite elliptique, et parfois, elle se retrouve plus ou moins proche de nous.
Autrement dit, à 23 h 27, ce gros point blanchâtre qu’est la Lune sera à « seulement » 356 832 km de nous. Lors d’une pleine Lune classique, on est plutôt sur un ordre de grandeur autour des 384 400 km.
Après tous ces coups de chance, il faut bien une petite déception : sur le papier, la Lune apparaît plus grosse quand elle est au plus proche de la Terre (on parle de périgée), mais dans les faits, la différence n’est pas non plus extrêmement frappante.
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Un cliché de 2012 qui compare une super lune à une micro lune (une pleine lune alors qu’elle est à son orbite le plus lointain de la Terre). (©Nasa)
Debout dans son jardin ou dans la rue, il sera bien difficile d’y voir une réelle différence. On a fait les calculs pour vous et en comparaison avec une pleine Lune normale, celle de ce mercredi soir sera 5,7 % plus grande et 11,7 % plus brillante.
Que serait la Lune sans ses acolytes ?
Pas de panique, cela dit. Même si la Lune ne sera pas aussi incroyable que ce que l’on pourrait penser en entendant son appellation, elle sera tout de même là, et bien là.
En se levant aussi tôt, elle donne, de plus, l’impression d’être vraiment immense, car notre cerveau peut la comparer aux arbres et aux bâtiments alentour. Alors que quand elle est déjà haute dans le ciel, on n’a aucun repère pour étalonner. Par ailleurs, un effet d’optique avec l’atmosphère lui donnera, pendant son ascension, une teinture orangée.
Et puis…. Elle ne sera pas la seule à attirer l’œil, ce mercredi. Aux horizons de 23 h 30, elle sera entourée par deux autres gros points blancs bien connus des gens : Jupiter (en dessous à gauche) et Saturne (au-dessus à droite).
Sur sa gauche, avec des jumelles (au grand minimum), il sera aussi possible d’apercevoir Uranus, la deuxième planète du système solaire la plus éloignée du Soleil.
À droite de Jupiter, on pourra aussi déceler Bételgeuse, dans cet amas d’étoiles, de planètes et d’objets en tout genre. Pour rappel, c’est une étoile géante rouge, un peu comme notre Soleil, mais ailleurs (c’est plus compliqué que cela, mais ce n’est pas le sujet). Elle est reconnaissable à son aspect orangé.
Jupiter et Saturne devraient être bien visibles le 5 novembre 2025, à 23 h 30. (©Capture d’écran application Stellarium)
Attention : les informations sont valables sur les coups de 23 h 30, mais avant et après, les positions ne seront plus les mêmes. Pour être sûr de ne pas se tromper, il ne faut pas hésiter à télécharger une application gratuite comme StarWalk ou Stellarium.
Et comme d’habitude : le plaid et la patience sont les atouts essentiels du bon astronome amateur. Objectif : apprécier le vertige procuré par l’observation d’objets à littéralement des milliers de millions de kilomètres de nous.
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