Laurent Mauvignier obtient le prix Goncourt pour “La Maison vide”, le Renaudot attribué à Adélaïde de Clermont-Tonnerre pour “Je voulais vivre”

“La Maison vide” et “Je voulais vivre” sont les deux romans récompensés par les prix littéraires français les plus prestigieux.
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Publié le 04/11/2025 13:09
Mis à jour le 04/11/2025 15:29
Temps de lecture : 3min
Laurent Mauvignier lauréat du prix Goncourt, photographié le 28 octobre 2025 à Paris. (JOEL SAGET / AFP)
Une récompense pour un styliste de la langue française. Laurent Mauvignier a obtenu le prix Goncourt, mardi 4 novembre, pour son roman La Maison vide, publié aux éditions de Minuit. Dans cet ouvrage, il revient sur les secrets de son histoire familiale. Il a été désigné dès le premier tour de scrutin, par six voix, contre quatre à Caroline Lamarche.
“Je ressens de la joie”, c’est “une récompense énorme parce que c’est un livre qui vient de l’enfance et de plusieurs générations”, a expliqué, cité par l’AFP, l’auteur âgé de 58 ans à son arrivée à Drouant, célèbre restaurant proche de l’Opéra à Paris, où l’attendaient les 10 jurés de l’Académie Goncourt.
Lors du vote, Laurent Mauvignier a donc devancé la Belge Caroline Lamarche, qui en a obtenu quatre pour Le bel obscur (Seuil). Il a également distancé les deux autres romanciers en lice dans la sélection finale, Emmanuel Carrère avec Kolkhoze (P.O.L), qui figurait pourtant parmi les favoris, et Nathacha Appanah avec La Nuit au cœur (Gallimard), qui a obtenu lundi le prix Femina.
Le Goncourt est le premier grand prix littéraire d’automne décerné à Laurent Mauvignier, qui a déjà publié une vingtaine de livres, la plupart aux éditions de Minuit, et a reçu plusieurs prix, dont trois déjà pour La maison vide. Il succède au Franco-Algérien Kamel Daoud, lauréat du Goncourt 2024 avec Houris.
“On est dans le salut à un auteur qui a une œuvre déjà très importante derrière lui et qui, cette année, nous a livré non pas une somme, mais un roman quand même fondamental”, a commenté Philippe Claudel, le président de l’Académie Goncourt. “C’est quelque chose qui a une puissance littéraire, qui revisite à la fois notre histoire du XXe siècle (…) mais c’est aussi une construction au sens presque architectural”, a ajouté Philippe Claudel.
Le président de l’Académie Goncourt arborait comme les autres membres du jury un badge de soutien à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie, qui a reçu mardi le Goncourt du livre de poche.
Le prix Renaudot, lui, a été attribué à Adélaïde de Clermont-Tonnerre pour son roman Je voulais vivre. Elle y reprend le personnage de Milady, imaginé par Alexandre Dumas. L’écrivaine s’est dite “très, très émue” d’être récompensée “pour un roman d’aventures, un roman un peu enlevé”.
La surprise est venue du prix Renaudot essai qui a récompensé Alfred de Montesquiou pour Le Crépuscule des hommes (Robert Laffont), un ouvrage sur les procès de Nuremberg qui ne figurait pas dans les sélections.




