Le centre de l’équipe de France masculine de rugby, Gaël Fickou lors du quart de finale de la Coupe du monde 2023 face à l’Afrique du Sud, le15 octobre 2023 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Paul Willemse aura le cœur serré, samedi 8 novembre à 21 h 10, en regardant ses deux patries se faire face. Le deuxième ligne international français, qui est né en Afrique du Sud, ne devrait pas être loin du terrain, au Stade de France, pour voir les Bleus affronter les Springboks en ouverture de leur tournée d’automne, deux ans après la défaite des Bleus (28-29) en quart de finale de la Coupe du monde organisée dans l’Hexagone. Mais, harassé par « plusieurs commotions », l’ancien joueur de Montpellier a été contraint de remiser short, protège-dents et crampons, actant sa retraite sportive au début de septembre. « Ça va me faire drôle, car je n’ai jamais pu affronter l’Afrique du Sud lors de ma carrière avec le XV de France », raconte-t-il. Une blessure à la cuisse l’avait empêché de prétendre au match de novembre 2022 puis au Mondial 2023. « Ce sera dur, car ça me confronte au fait que c’est fini. Plus jamais je ne participerai. »
A bientôt 33 ans (le 13 novembre), Paul Willemse fait partie des nombreux cadres du début de l’ère Fabien Galthié – le sélectionneur a été nommé à la fin de 2019 –, désormais loin du XV de France. Tous ne sont pas retraités, mais ils partagent une même expérience de corps usés. Car, au rugby, maintenir un niveau de performance élevé pendant plusieurs années n’est pas aisé, avec la multiplication des rencontres. Et le patron des Bleus, qui exprimait avant le Tournoi des six nations 2024 son ambition d’« amener 80 % à 90 % de [son] groupe » à la Coupe du monde 2027, opère de plus en plus de rotations dans son effectif, contraint de composer avec « la forme du moment » des uns et des autres.
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