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France | La justice ordonne la remise en liberté de l’ex-président Nicolas Sarkozy

(Paris) La Cour d’appel de Paris a ordonné lundi la remise en liberté de l’ancien chef de l’État français Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis 20 jours à la suite de sa condamnation dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007, et l’a placé sous contrôle judiciaire.


Publié à 7 h 00

Mis à jour à 7 h 59

Nicolas GAUDICHET

Agence France-Presse

Lors de l’examen de sa requête lundi matin, le parquet général avait requis la sortie de prison sous contrôle judiciaire de l’ex-président, qui comparaissait en visioconférence depuis la prison parisienne de la Santé.

La prison, « c’est dur, c’est très dur, ça l’est certainement pour tout détenu, je dirais même que c’est éreintant », a déclaré Nicolas Sarkozy, qui a suivi le visage fermé les débats en visioconférence, offrant par écran interposé la première image de l’histoire d’un ancien président de la République en prison.

Les photographies étant interdites par la loi en salle d’audience, les portables devaient être éteints puis placés dans des enveloppées scellées. Mais les journalistes présents ont pu voir l’ancien président vêtu d’une veste bleu foncé, un pull sombre sur une chemise, visiblement tendu.

Depuis une salle aux murs blancs, il est apparu visage fermé, mais semblant inchangé. Ses pieds trépignent, ses mains font tourner un stylo entre ses doigts.

« Je me bats pour que la vérité triomphe », a encore affirmé, au cours d’une audience d’une cinquantaine de minutes, Nicolas Sarkozy, qui a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs. Cette détention, inédite pour un ex-président dans l’histoire de la République française, a suscité de vifs débats.

Il s’agit aussi d’une première dans l’Union européenne, où aucun ancien chef d’État n’a connu l’emprisonnement.

Pour Nicolas Sarkozy, « même s’il est un homme fort, robuste et courageux, cette détention a été pour lui une grande souffrance et une grande douleur », a souligné avant lui un de ses avocats, Me Jean-Michel Darrois, qui s’exprimait à ses côtés en visioconférence.

Il a assuré la cour que devait être « exclue » de son esprit l’idée qu’il pouvait y « avoir réitération de l’infraction » et qu’il pouvait « y avoir pression sur les témoins ».

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