La probabilité d’un deuxième 13-Novembre “a considérablement diminué”, selon Nicolas Lerner (DGSE)

Si les commémorations autour du 13-Novembre “justifient la pleine vigilance” des services extérieurs et intérieurs, Nicolas Lerner assure que “jusqu’à présent” il n’y a pas de menace particulière sur cette semaine. “Mais les autorités judiciaires ont communiqué encore ce week-end sur l’arrestation d’un certain nombre de profils qui fomentaient des projets sur le territoire national. Donc pas de risque particulier sur la commémoration, mais un contexte général de très grande vigilance.”
Dix ans après, la “probabilité” d’un attentat comme celui du 13 novembre 2015, sur plusieurs lieux, organisé de l’étranger, “a aujourd’hui considérablement diminué“, assure-t-il. “Sous l’effet de différents facteurs : l’action militaire de la coalition à l’encontre de ces groupes terroristes en Syrie ou en Irak, le meilleur contrôle de nos frontières extérieures, le démantèlement des cellules et bases arrières qu interagissaient avec la zone… Ce risque a très nettement diminué, au profit d’une menace terroriste plus complexe et plus atomisée.”
“Néanmoins, l’évolution des groupes terroristes, qu’il s’agisse de la Syrie, de l’Afghanistan, de l’Afrique, nous rend évidemment vigilants. L’histoire du terrorisme, c’est une histoire de cycles : il est impossible d’indiquer que nous ne serons plus jamais confrontés à cette menace.”
Une “menace endogène” qui a évolué ces dernières années
Le nouveau directeur général de la Sécurité Extérieure (il a été nommé l’année dernière) revient sur cette fameuse “menace endogène” dont on parle beaucoup plus désormais. “Cest celle qui, depuis maintenant quelques années, est la menace la plus prégnante, la plus préoccupante. Avec deux profils envisageables : d’abord des profils d’individus radicalisés qui prolongent dans ce radicalisme un engagement religieux, avec la thématique derrière du suivi de sortants de prison, des personnes condamnées par exemple. Et un phénomène plus récent sur lequel le procureur antiterroriste a donné beaucoup de détails : le rajeunissement avec plus de 15 mises en examen de mineurs chaque année en France. Des profils qui restent encore aujourd’hui extrêmement sensibles à la propagande terroriste.”



