Les Bleus surclassent l’Ukraine et compostent leur billet pour la Coupe du monde aux États-Unis

Dans un match longtemps indécis, l’équipe de France a écrasé l’Ukraine (4-0) pour se qualifier à la Coupe du monde 2026.
22h42 au Parc des Princes, les Bleus posent fièrement derrière la banderole « qualifiés » et peuvent entamer leur retour d’honneur devant un amas de drapeau bleu blanc rouge. Le public est aux anges et savoure, Deschamps tombe dans les bras de son staff et la sono crache du Joe Dassin et l’Amérique pour une communion totale. Des scènes qui font plaisir et émeuvent après une journée d’hommages dix ans après l’atroce journée du 13 novembre 2015. Longtemps brouillons, puis révoltés, les Bleus d’un Mbappé encore une fois décisif (doublé, une passe décisive) ont fait le travail jeudi soir avec une victoire 4-0 face à l’Ukraine. Ils seront au rendez-vous l’été prochain aux États-Unis, Mexique et Canada. Avec de grandes ambitions. Comme toujours.
Minute de silence et Marseillaise, moments d’émotion
L’avant-match jeudi soir, dans un Parc des Princes à guichets fermés, a forcément été chargé d’émotions dix ans après les attentats du 13 novembre 2015 qui ont débuté à Saint-Denis lors de France-Allemagne. Entre une minute de silence parfaitement respectée avec deux nations se faisant face dans le rond central et seulement séparées par la bâche « football for peace », puis un tifo bleu blanc rouge déployé à la 13e minute de jeu dans la tribune Boulogne, accompagné d’une magnifique Marseillaise, la séquence a réchauffé les cœurs. Et notamment certains stadiers ou membres de la sécurité dix ans plus tôt et présents au Parc pour prouver que la vie était plus forte que tout.
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Un premier acte horrible des Bleus
Côté terrain, les Bleus savaient parfaitement la feuille de route à respecter. Gagner pour se qualifier à la Coupe du monde. Pour réussir cette quête, Didier Deschamps avait misé sur une équipe offensive avec quatre éléments (Olise, Cherki, Barcola, Mbappé) alignés d’entrée de jeu, soutenus par Kanté, de retour, et Koné au milieu. Autant ôter tout suspense, le rendu fut longtemps de piètre qualité. Le premier acte, joué sur un faux rythme, avec des Ukrainiens recroquevillés devant leur surface et des Bleus incapables de se montrer dangereux, s’est transformé en purge. Et une vraie caricature. Seul Barcola, d’une frappe enroulée, a tenté de réveiller le Parc (41e). Au final, peu d’idées, peu d’accélérations, aucune prise de risque, pour un rendu proche du néant. Ce n’est pas avec ce genre de prestations que l’on décroche un billet pour l’Amérique. Un Mondial se mérite et ne s’offre surtout pas sur un plateau, même si on s’appelle l’équipe de France.
Mbappé et Olise libèrent la France
Pas certain que les Bleus l’aient bien compris en voyant leur timide retour des vestiaires sans changement notoire. La bande d’un Rayan Cherki inexistant et brouillon, a même connu quelques suées dans l’attente d’un penalty ukrainien réclamé sur une faute d’Upamecano (52e) et finalement retoqué après arbitrage vidéo. Deux minutes plus tard, tout allait changer. Victime d’une semelle dans la surface, Olise récoltait un penalty transformé par une panenka du coquin Mbappé (1-0, 54e), auteur de son sixième but sur… ses six derniers matches en sélection. À partir de ce moment-là, les Ukrainiens ont pris l’eau de toute part avec les vagues bleues initiées par le duo Mbappé-Olise, intenable.
Dans sept mois l’Amérique
Replacé dans l’axe après la sortie de Cherki, le Munichois est enfin entré dans son match en offrant un caviar à Ekitike, dont la frappe a fini sur le poteau (71e), avant de se faire justice tout seul après une passe de Kanté (2-0, 76e). Jamais le dernier pour la gourmandise, Mbappé alourdissait la note (3-0, 83e) dans un Parc des Princes qui entonnait l’iconique « Et un, et deux, et trois, zéro ». Ekitike en remettait une couche (4-0, 88e). En trente minutes, les Bleus ont tout plié. Et validé leur place en Amérique l’été prochain (11 juin-19 juillet). Dans sept mois, pour la dernière de Deschamps, l’équipe de France briguera une troisième étoile. Le tableau fait déjà saliver. Le rendez-vous est pris.




