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Yamal fait parler, les Mikel s’occupent de marquer

“Je mets les Bleus en-dessous de l’Espagne”

Video credit: Eurosport

Les absents ont toujours tort. Mais ils font parfois couler beaucoup d’encre. Depuis le début du rassemblement de l’Espagne, il n’est question que de Lamine Yamal. L’imbroglio autour de l’attaquant barcelonais, que la sélection espagnole a dû libérer bien malgré elle après un nouvel épisode de sa guéguerre avec le club blaugrana, a monopolisé l’attention médiatique avant le rendez-vous en Géorgie. La Roja y jouera pourtant la qualification pour la prochaine Coupe du monde. Mais l’enjeu du terrain a un peu été éclipsé. Et quelque part, c’est assez symbolique.

Car l’Espagne sera donc sans le très exposé Yamal pour tenter de décrocher le précieux sésame. Mais elle pourra toujours compter sur ses atouts habituels, beaucoup plus discrets : Mikel Oyarzabal et Mikel Merino. Deux joueurs qui multiplient les points communs, bien au-delà de leur prénom. Parce qu’ils ont fait ensemble les beaux jours de la Real Sociedad entre 2018 et 2024, avant que Merino ne s’envole pour Arsenal. Aussi parce qu’ils ne sont pas de véritables buteurs de formation. Surtout parce que cela ne les a pas empêchés de devenir les meilleurs artilleurs de la Roja.

56% des buts de l’Espagne en 2025

Ils le sont même assez largement. La palme revient à Oyarzabal, celui qui a inscrit le plus de but en sélection depuis l’arrivée de Luis de la Fuente sur le banc de l’Espagne après la Coupe du monde 2022, avec 13 réalisations. Merino suit avec 10 buts, soit trois de plus que Ferran Torres et Alvaro Morata. Lamine Yamal, Dani Olmo et Joselu suivent avec 6 buts.

Le duo a confirmé et cette tendance s’est accentuée en 2025, dans un ordre différent. Merino est jusqu’ici le meilleur buteur de l’Espagne sur l’année civile avec 8 réalisations, dont un triplé lors du carton passé en Turquie (0-6). Oyarzabal, systématiquement décisif sur les sept derniers matches de la Roja, totalise pour sa part 6 buts (et 5 passes décisives). A eux deux, ils ont ainsi marqué 56% des buts de la sélection espagnole en 2025 (14 sur 25).

Oyarzabal ? “Il est sous-estimé”

Les chiffres sont remarquables, quoi que pas si étonnants dans le cas d’Oyarzabal. Capable de jouer à tous les postes de l’attaque, le capitaine de la Sociedad est essentiellement utilisé en pointe par De la Fuente. Le sélectionneur espagnol le connaît particulièrement bien pour l’avoir coaché avec les U19 et la sélection olympique à Tokyo. Oyarzabal avait d’ailleurs marqué lors de la finale perdue face au Brésil (2-1), avant de récidiver lors de celle de la Ligue des nations 2021, également perdue face à la France, puis de l’Euro 2024, gagnée cette fois-ci, contre l’Angleterre (2-1).

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Video credit: Eurosport

C’est peu de dire que De la Fuente l’apprécie. “Mikel est un footballeur très complet, je dirais même un footballeur total, estimait-il le mois dernier. Il fait tout bien, qu’il joue en pointe ou en deuxième attaquant, il se déplace fantastiquement bien, il se démarque, joue entre les lignes, interprète la profondeur comme peu d’autres. S’il joue sur les ailes, il a une fantastique capacité à débouler à l’extérieur et à l’intérieur. Il interprète très bien chaque situation de jeu. Il est sous-estimé comme beaucoup d’autres joueurs de cette sélection et n’a pas la reconnaissance qu’il mérite.”

Merino en 9 ? “On en rigole”

Le constat s’applique aussi à Merino. Peut-être même davantage en considérant que le joueur de 29 ans est avant tout un milieu de terrain polyvalent, voire défensif. Mais il a des qualités évidentes face au but. C’est ce qui avait poussé Mikel Arteta à le titulariser régulièrement à la pointe de l’attaque d’Arsenal face à la pénurie d’avant-centres chez les Gunners la saison passée. L’expérience s’était d’ailleurs révélée assez concluante (9 buts en 44 matches toutes compétitions confondues) pour qu’il la renouvelle à plusieurs reprises cette saison.

De la Fuente n’a pas encore aligné Merino en attaquant de pointe, ce qui n’a donc pas empêché le milieu d’Arsenal de faire parler la poudre. Il pourrait éventuellement le faire contre la Géorgie, si Oyarzabal venait à être titularisé sur un côté avec les absences de Yamal et Nico Williams. “Entre nous, on en rigole, mais je sais qu’il s’est entraîné et qu’il y travaille depuis longtemps”, a glissé Martin Zubimendi, son coéquipier en sélection et Arsenal, vendredi en conférence de presse. Une plaisanterie qui ne fera pas forcément rire la défense géorgienne à l’idée de se coltiner les deux Mikel.

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