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Dijon. Municipales 2026 : autour d’une « nouvelle tête », une liste d’union de la gauche se lance pour que « Dijon change d’ère »

«Quand la gauche est unie, elle est en capacité de gagner » : c’est autour de cette affirmation que les quatre partenaires de la liste “Dijon change d’ère – union écologiste sociale et citoyenne” se sont présentés à la presse, samedi 15 novembre. Autour de la table, Les Écologistes, L’Après (L’Alliance pour la République écologique et sociale), le Parti communiste et Génération.s. L’esprit du Nouveau Front populaire (NFP), mais sans La France insoumise… pour laquelle « la porte est ouverte » (lire par ailleurs).

À quatre mois du premier tour (15 mars 2026), les quatre partenaires de gauche ont donc décidé de se mettre en ordre de marche. « C’est une liste sociale, féministe, écologiste, profondément attachée aux valeurs de solidarité, d’égalité et de justice », a résumé Stéphanie Modde, candidate des Verts en 2020. Face au « ronronnement » de l’équipe actuelle, dont la majorité « s’est plus ouverte à droite qu’à gauche », « Dijon a besoin d’un vrai changement et d’une rupture », a embrayé Arnaud Guvenatam (coanimateur de L’Après en Côte-d’Or), qui s’était lui aussi présenté lors du dernier scrutin. Marie Chaufour a fait part du souhait de Génération.s « de porter une ligne éco-socialiste » au sein de cette alliance, « pour [construire] un futur désirable pour et avec les habitants ». De son côté, Laurent Gutierrez a souligné que les communistes de Dijon avaient « décidé très massivement de participer à cette liste pour faire gagner la gauche à Dijon ».

« Il faut agir pour les générations actuelles et futures »

Pour la mener, Les Écologistes locaux ont désigné Michel Haberstrau*. Âgé de 62 ans, il figurait en 50e position sur la liste de Stéphanie Modde en 2020 , et milite depuis au sein du parti. C’est donc pour lui un grand saut sur le devant de la scène politique locale. « Je suis une nouvelle tête », a-t-il reconnu. Issu du privé, cet ingénieur en agroalimentaire est directeur de l’institut de formation régional des industries alimentaires ( Ifria ) de Bourgogne-Franche-Comté et président de l’association Éveil’O’Goût. Son engagement est limpide : « Le monde ne va pas bien, il faut agir pour les générations actuelles et futures. ». « Je veux être maire de Dijon, mais je n’ai pas d’ambition nationale », a aussi souligné Michel Haberstrau.

« Un discours de vérité et de responsabilité, sans racolage »

Animée par la volonté de « redonner la parole aux citoyens », la liste “Dijon change d’ère” souhaite coconstruire son programme avec les habitants, associations et acteurs du territoire. Parmi ses thèmes prioritaires ont été listés l’eau, l’alimentation, les services publics, la lutte contre la précarité, l’amélioration de la qualité de vie, l’urbanisme, les mobilités, mais aussi la tranquillité publique. Les différents partenaires entendent travailler sur une « fiscalité juste et progressive » et surtout tenir « un discours de vérité et de responsabilité, sans racolage ».

Du concret et de la transparence, a garanti la tête de liste, qui promet une campagne « active, vivante et conviviale ».

* Au terme d’un duel serré avec le conseiller municipal et métropolitain d’opposition Olivier Muller.

Je veux être maire de Dijon, mais je n’ai pas d’ambition nationale.

Michel Haberstrau, écologiste, tête de liste “Dijon change d’ère”

Une main toujours tendue à La France insoumise et à Dijon Avenir

Pourquoi La France insoumise (LFI) est-elle absente de cette liste d’union de la gauche ? C’est « leur conception du partenariat » qui en serait la cause, selon le communiste Jacky Dessolle. Mais tout le monde s’accorde aujourd’hui pour dire que « plus on est rassemblés, plus on a de chances de gagner ». D’autant qu’il n’y aura vraisemblablement « pas d’énormes divergences programmatiques avec ce que LFI proposera », a relevé Arnaud Guvenatam (L’Après).

La porte est donc « ouverte » à ce que La France insoumise intègre la liste “Dijon change d’ère”, « mais il faut une véritable envie de construire ensemble », selon Stéphanie Modde. Une main est également toujours tendue vers l’association Dijon Avenir : « Ce sont des acteurs de terrain, actifs sur les luttes de terrain, autour des questions d’urbanisme, avec leurs forces de travail et de propositions. Nous espérons qu’ils nous rejoindront très vite », a dit l’écologiste.

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