100e anniversaire de Rouyn-Noranda | Richard Desjardins de retour avec un orchestre symphonique
Il n’est pas sorteux, mais quand il sort, c’est en grand : Richard Desjardins montera sur scène avec l’Orchestre symphonique régional d’Abitibi-Témiscamingue (OSRAT) le 8 août prochain, afin de célébrer chez lui les 100 ans de sa ville natale, Rouyn-Noranda.
Publié à 11 h 39
Ce spectacle unique s’annonce comme un temps fort de l’histoire d’Osisko en lumière, qui a déjà reçu des artistes tels que Sean Paul, The Offspring et Smash Mouth, mais pour qui le cas du (bon) gars de la place aura supposé beaucoup de ténacité.
« Je dirais qu’au moins la moitié de la ville tente de le convaincre de remonter sur scène », résume le directeur général du festival, Frédéric Roy-Hall, qui confie travailler depuis plusieurs années à ce que le nom d’un des plus célèbres Rouynorandiens se retrouve sur l’affiche de son évènement.
« Avec Richard Desjardins, il ne suffit pas d’ajouter des zéros à la fin d’un montant, dit-il. Il faut qu’il se sente interpellé. Je pense que c’est l’idée de créer un spectacle avec et pour sa communauté qui l’a convaincu. »
Le 100e anniversaire de sa ville natale aura manifestement pesé lourd dans la balance. C’est sur une scène extérieure, pas loin du quartier de son enfance, celui de Noranda, qu’il revisitera plusieurs de ses immortelles comme Tu m’aimes-tu, Les Yankees et Jenny. Et bonne nouvelle : il pourra rentrer chez lui le soir même, au bord du lac Vaudray, plutôt que de coucher dans son char.
Militant toujours très engagé envers la défense de la forêt, Richard Desjardins s’est fait discret sur scène au cours des dernières années et semble se plaire à surgir là où on ne l’attend pas, comme ça aura été le cas en juillet, lors de deux spectacles donnés aux Îles-de-la-Madeleine, durant le Festival de cirque des Îles.
Son dernier spectacle d’envergure à Rouyn-Noranda remonte à 2019 au Festival des guitares du monde en Abitibi-Témiscamingue, lors duquel il s’était déjà produit avec l’OSRAT, sous la direction d’un ami d’adolescence, Jacques Marchand, qui guidera à nouveau les musiciens l’été prochain. Les arrangements sont ceux de Gilles Bellemare, immortalisés sur l’album de 2009 Richard Desjardins symphonique.
Certains pourront s’étonner d’apercevoir parmi les principaux commanditaires d’Osisko en lumière la Fonderie Horne, dont le chanteur a souvent dénoncé les émissions d’arsenic.
« Mais ce n’est pas la première fois qu’on reçoit des artistes qui sont critiques de la Fonderie, souligne Frédéric Roy-Hall. On a aussi déjà reçu des musiciens locaux qui sont des employés de la Fonderie. Ce ne sont pas nos commanditaires qui créent notre programmation. L’idée, cet été, c’était d’inviter quelqu’un qui représente bien notre communauté et personne ne la représente aussi bien que Monsieur Desjardins. »
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