Suivez le match entre la Victoire et le Fleet dimanche 13 h avec RDS et le RDS.ca.
MONTRÉAL — Le mentorat désigne une relation interpersonnelle de soutien dans le cadre de laquelle une personne d’expérience offre sa sagesse acquise et son expertise dans le but de favoriser l’évolution d’une autre personne ayant des objectifs professionnels à atteindre. Cette définition, proposée par Wikipédia et légèrement écourtée, résume parfaitement le travail que compte réaliser Erin Ambrose auprès de Nicole Gosling au sein de la Victoire de Montréal.
Ambrose et Gosling ont de nombreux points en commun. Elles sont toutes deux originaires de l’Ontario, elles sont toutes deux des défenseuses, elles ont toutes deux joué au hockey universitaire avec les Golden Knights de Clarkson, dans la NCAA, et elles ont toutes deux été réclamées en première ronde du repêchage de la Ligue professionnelle de hockey féminin; Ambrose en septembre 2023, Gosling, le 24 juin dernier.
À cela, il faut ajouter la forte possibilité qu’elles forment le tandem numéro un à la ligne bleue de la formation montréalaise lors du premier match de l’équipe en 2025-2026, dimanche après-midi contre le Fleet de Boston.
C’est du moins ce qu’il était possible de déduire jeudi et vendredi à l’Auditorium de Verdun, alors que l’entraîneuse-chef Kori Cheverie a réuni les deux compatriotes en diverses circonstances lors des deux séances d’entraînement.
Même si Cheverie a tenu à rappeler que les deux joueuses pourraient aussi, par moments, évoluer avec d’autres coéquipières, l’association entre Ambrose et Gosling semble naturelle. Ce n’est pas seulement à cause de leurs nombreuses similarités, mais aussi parce que Cheverie sait ce que Ambrose peut apporter à sa jeune coéquipière.
« Chaque fois qu’une de nos jeunes joueuses a l’occasion de jouer avec Erin, celle-ci peut être une excellente mentore. Elle connaît le jeu. C’est l’une des joueuses les plus intelligentes que j’ai jamais dirigées », a affirmé Cheverie, qui a été questionnée à ce sujet jeudi et à nouveau vendredi.
Malgré le peu de temps que Gosling a pu passer avec sa nouvelle mentore, compte tenu de la brièveté du camp et de l’absence d’Ambrose lors des deux matchs préparatoires de la Victoire samedi et lundi dernier, Cheverie dit avoir constaté une croissance dans le jeu de Gosling au camp d’entraînement.
« Je remarque que Nicole joue avec beaucoup plus d’assurance et qu’elle fait preuve d’un grand sang-froid à la ligne bleue. Elle et Erin discutent beaucoup et Erin fait un excellent travail avec une grande partie de notre défense. J’ai vraiment hâte de voir leur partenariat à l’œuvre », a mentionné Cheverie.
Lorsqu’elle a été informée des élogieux commentaires de Cheverie à son endroit, Ambrose s’est montré humble.
« Il s’agit simplement d’être une bonne coéquipière et pas seulement d’enseigner, mais aussi d’apprendre », a noté Ambrose.
« J’ai pu assister à un match du Canadien avec Nicole et parler hockey avec elle récemment, ce que nous n’avons pas souvent eu l’occasion de faire. Je pense donc que nous pouvons très bien travailler ensemble, que notre communication est excellente et qu’elle le restera, et que nous réglerons les problèmes au fur et à mesure qu’ils se présenteront. Il y a des choses que l’on aimerait pouvoir expérimenter à l’entraînement, mais qu’on ne peut faire que dans le contexte d’un match », a ajouté la défenseuse de 31 ans.
Ambrose ne voit pas le mandat de jouer les mentors avec une coéquipière comme un défi.
« Avant tout, je dois me préoccuper de ce que je dois faire sur la glace. Mais l’une des choses dont je tire beaucoup de fierté, c’est d’aider celles qui m’entourent à s’améliorer. Donc, qu’il s’agisse d’une débutante ou d’une personne qui joue au hockey depuis plus de 35 ans, il faut simplement les placer dans des positions où elles se sentent à l’aise et où elles peuvent exceller », a expliqué Ambrose.
« Et c’est la même chose avec Nicole. Et inversement, je pense que Nicole va me placer dans de nombreuses situations où je pourrai réussir et peut-être être un peu plus offensive. Je ne peux pas être moins offensive que l’année dernière. Je pense que c’est simplement une question de collaboration entre nous deux, de bien travailler ensemble et d’essayer d’élever notre jeu à un autre niveau. »
À observer son sourire pendant sa mêlée de presse, vendredi, on peut facilement déduire que Gosling est flattée du contexte dans lequel elle va effectuer ses premiers pas au hockey professionnel féminin.
« Oui, c’est vraiment spécial, mais j’ai hâte de jouer avec (Erin). Ces derniers jours, je me suis contentée de m’entraîner avec elle, d’apprendre d’elle, de mieux comprendre comment elle joue », a relaté Gosling, qui a aussi participé, vendredi, à des exercices au sein de la deuxième unité de l’avantage numérique.
« Elle est une excellente coéquipière, a ajouté la défenseuse de 23 ans en parlant d’Ambrose. Elle est une leader, tant sur la glace qu’en dehors. Elle m’aide sur la glace, elle m’aide à m’améliorer. Elle n’est pas seulement une excellente coéquipière, c’est aussi une bonne amie et une mentore. »
