Sénégal : La vision d’Ousmane Sonko pour un ciel africain plus intégré

Le Premier ministre Ousmane Sonko a défendu à Dakar, lors de la 76e réunion du comité des ministres de l’ASECNA, une vision axée sur la modernisation de la navigation aérienne et la consolidation de la coopération régionale. Il a rappelé le rôle structurant du transport aérien pour les économies africaines et évoqué les attentes autour du prochain Directeur général. L’élargissement de l’agence à davantage d’États a été mis en avant, tout comme l’engagement du Sénégal en tant que pays hôte. La disparition d’Air Afrique a été citée comme une perte majeure pour le continent. Cette intervention survient alors que son retour sur scène publique était observé après une période d’absence.
Un appel à une gouvernance renouvelée
Ousmane Sonko a insisté sur l’importance d’une coordination plus étroite entre les États, estimant que le transport aérien constitue un pilier des échanges africains. Il a décrit l’ASECNA comme un « outil de coopération », capable d’évoluer depuis 65 ans face aux mutations rapides du secteur. Le choix d’un futur Directeur général compétent et visionnaire représente, selon lui, un enjeu déterminant pour les quatre prochaines années. Le Premier ministre a également rappelé la disparition d’Air Afrique, symbolisant pour beaucoup l’échec d’un projet panafricain qui continue d’alimenter les réflexions sur la relance d’initiatives communes. Il a défendu l’idée d’intégrer de nouveaux pays, estimant que les 19 membres actuels pourraient être rejoints afin de renforcer la sécurité du trafic et l’intégration régionale.
Un retour public remarqué et un engagement réaffirmé du Sénégal
L’intervention du Premier ministre survient à un moment où son absence avait suscité rumeurs et commentaires, certains évoquant une éventuelle divergence avec le président Bassirou Diomaye Faye. Sa participation à cette réunion a recentré l’attention sur les priorités institutionnelles. Le Sénégal, siège historique de l’ASECNA, a réitéré son engagement à fournir un appui politique et institutionnel à l’agence. Cette position s’inscrit dans la continuité des réformes engagées pour soutenir les infrastructures et les innovations liées à la navigation aérienne.
La session s’est achevée sur la volonté commune d’étendre la coopération aéronautique afin de consolider le rôle stratégique de l’ASECNA en Afrique.




