Avec cette nouvelle flotte, la filiale de la SNCF veut lancer trois nouvelles lignes. Une façon de bloquer d’éventuels concurrents.
Toujours garder un temps d’avance. Des nouveaux venus comme Virgin, Trenitalia ou Gemini clament haut et fort leur volonté de lancer des Londres-Paris ou Londres-Amsterdam en TGV via le tunnel sous la Manche ? Eurostar, qui exploite ces lignes depuis quarante ans, frappe un grand coup. « Notre flotte va s’enrichir de cinquante nouveaux trains conçus et fabriqués par Alstom, affirme Gwendoline Cazenave, directrice générale d’Eurostar, filiale de la SNCF à 55%. Nous avons passé commande pour trente d’entre eux. Vingt autres pourront suivre. En tout, cela représente un investissement de deux milliards d’euros. »
La compagnie ferroviaire, qui a dégagé l’année dernière un Ebitda de 346 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros, en hausse de 2%, ne va pas financer tout cela sur ses fonds propres : plus de 50% viendront d’emprunts bancaires. Et alors que ce nouveau matériel roulant ne sera pas arrivé, Eurostar parie toujours qu’il aura 30 millions de voyageurs…
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