Un projet de loi «risqué et dangereux», dénoncent les médecins de famille

Les patients québécois feront les frais des problèmes que causera la loi spéciale du ministre de la Santé Christian Dubé qui sera vraisemblablement adoptée sous bâillon cette nuit, regrette le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ).
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En point de presse après le dépôt de la loi spéciale, vendredi matin, le président de la FMOQ, Marc-André Amyot, a juré que son organisation était d’accord pour revoir le mode de rémunération de ses membres.
D’autres provinces l’ont fait sans recourir à une loi spéciale, a observé M. Amyot. Mais à la table de négociation, Québec «était de mauvaise foi», juge M. Amyot.
La FMOQ rappelle que le Collège des médecins a prévenu récemment qu’il serait risqué et dangereux de lier la rémunération à des indicateurs de performance, comme le prévoit le projet de loi du ministre Dubé.
«Moi, je vais suivre les recommandations de mon ordre professionnel. Ce n’est pas une bonne idée: le Collège qui est responsable de protéger le public le dit», insiste le représentant des médecins de famille.
«C’est quoi les dérives que ça risque de causer? De la médecine fastfood? La population ne veut pas ça. Les médecins ne veulent pas ça. Le collège des médecins ne veut pas ça. Il y a juste la CAQ qui veut ça», déplore M. Amyot.




