Le chef libéral Pablo Rodriguez implore les médecins de ne pas quitter le réseau, après avoir vu leurs conditions de travail imposées de force par le gouvernement Legault. S’il prend le pouvoir en 2026, il promet de «scrapper» la loi matraque de François Legault.
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«Ne quittez pas, ne quittez pas!» a lancé le capitaine des rouges samedi matin, quelques heures après que la CAQ eut fait adopter sous bâillon une loi spéciale afin d’imposer un nouveau mode de rémunération aux docteurs du Québec.
Pablo Rodriguez demande aux médecins d’attendre un an, le temps que le Parti libéral reprenne le pouvoir.
«Nous, on va s’asseoir à la table, puis on va discuter avec vous», a-t-il insisté, en marge d’un Conseil général de sa formation politique réunissant quelque 600 militants à Trois-Rivières.
Doug Ford se marre
Selon le chef libéral, la personne la plus heureuse ce matin, c’est le premier ministre ontarien Doug Ford, qui va profiter de la situation pour «venir chercher nos médecins chez nous».
En vertu de la nouvelle législation, 10% du salaire des omnipraticiens et des spécialistes sera lié à l’atteinte de cibles de performance.
Quitter pour l’Ontario, se désaffilier du réseau public, prendre une retraite anticipée ou réduire le nombre d’heures travaillées pourra désormais coûter cher aux médecins qui refusent de rentrer dans le rang. Québec a prévu des pénalités financières importantes: de 4000$ à 20 000$ par jour pour un médecin, et jusqu’à un demi-million $ pour sa fédération.
Mais ces sanctions ne vont s’appliquer que s’il s’agit d’une action «concertée» impliquant plus de trois personnes. Le gouvernement pourra aussi nommer des inspecteurs chargés de surveiller la cadence de travail des docteurs.
Mais déjà, les deux fédérations de médecins prévoient de contester la loi caquiste devant les tribunaux.
Des inspecteurs dans les paniers à linge!
Selon Pablo Rodriguez, il y a une rupture du lien de confiance entre le gouvernement et les médecins. Il a d’ailleurs tourné en ridicule l’application des nouvelles dispositions. Est-ce que les limiers du gouvernement vont «se cacher dans des paniers à linge»?, a-t-il ironisé.
S’il est aussi d’avis qu’il faut revoir leur mode de rémunération, le chef libéral promet de décentraliser le système de santé. «On va rouvrir les CLSC en les équipant et en [offrant] des incitatifs aux médecins pour travailler dans ces endroits-là», a-t-il renchéri.
