«On est à près de 70 km du poste de police de Val-d’Or»: la fermeture du poste de la SQ à Senneterre suscite des inquiétudes

Une douzaine de postes de la Sûreté du Québec (SQ) situés en région fermeront leurs portes à la suite de compressions budgétaires imposées par le gouvernement de François Legault. Parmi eux, celui de Senneterre, dont l’annonce a provoqué une véritable onde de choc dans la communauté.
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«Je suis encore un peu fébrile d’avoir tout appris ça, parce que c’est vraiment un choc», a déclaré d’emblée la mairesse de Senneterre, Nathalie-Ann Pelchat aux ondes de LCN, mardi.
La fermeture du poste auxiliaire de Senneterre obligera la Ville à dépendre des postes environnants pour les interventions d’urgence. Les appels pourraient notamment être redirigés vers Val-d’Or ou Rouyn-Noranda.
«C’est une méconnaissance de notre territoire. On est le troisième plus grand territoire au Québec en superficie. […] Qu’est-ce que je vais faire avec le sauvetage d’urgence en milieu isolé? Je vais attendre les policiers de Val-d’Or qui s’en viennent à Senneterre?» a fustigé la mairesse.
«On est quand même à près de 70 km du poste de police de Val-d’Or. C’est même très énorme comme distance à parcourir lorsqu’il va y avoir une urgence», a-t-elle ajouté.
Pris par surprise
Nathalie-Ann Pelchat déplore une grande incompréhension à la suite de cette décision, rappelant que la Ville de Senneterre collaborait depuis des années avec la Sûreté du Québec afin d’obtenir davantage d’effectifs policiers pour répondre à la hausse constante des appels.
«On n’est pas différents d’ailleurs. L’augmentation des difficultés, la santé mentale de plus en plus présente au Québec, on n’est pas différent dans notre petite municipalité», a-t-elle souligné.
L’abolition du poste auxiliaire de Senneterre aura des répercussions non seulement sur la municipalité, mais également sur les localités environnantes qui bénéficiaient de son soutien.
«Ce qu’il faut comprendre, c’est que les policiers de Senneterre, c’est eux qui vont aller […] en “back-up” avec une communauté du Lac-Simon […]. C’est les policiers de Senneterre qui vont là et également qui desservent la communauté Kitcisakik», a-t-elle expliqué.
Mécontente de la fermeture du poste, la mairesse de Senneterre compte téléphoner à François Legault pour dénoncer une décision qu’elle juge mal réfléchie. Selon elle, les policiers de la ville sont sollicités et une telle coupure est injustifiée.
«C’est certain qu’on va demander d’urgence une rencontre avec notre ministre régional, puis ça donne à être notre premier ministre», a-t-elle indiqué.
Pour voir l’entrevue intégrale, cliquez sur la vidéo ci-dessus.




