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La ministre des Aînés Caroline Proulx «paralysée» par le décès traumatisant de sa mère

La ministre Caroline Proulx a été complètement «paralysée» et «traumatisée» lorsqu’elle a découvert sa mère étendue dans «une mare de sang» en bas d’un escalier, à la résidence d’un membre de sa famille, le 31 décembre dernier.

«Je me mets juste à hurler de tout mon corps», a raconté la ministre responsable des Aînés dans une entrevue un à un avec Paul Larocque, mardi. «C’est un autre truc où tu te sens coupable: tu ne vas pas prêter assistance à ta mère. Tu es complètement paralysée. Je recule jusqu’à tant que je sois acculée au frigidaire, puis je suis complètement paralysée. Je me sens tellement coupable de ne pas aller aider ma mère.»


Capture d’écran «Le Bilan»

La mère de Caroline Proulx est décédée en début d’année des suites d’une chute qui a occasionné un traumatisme crânien. Mais ce que la ministre ne savait pas à l’époque, c’est que ce tragique événement allait aussi la paralyser dans son rôle au gouvernement.

Après le remaniement ministériel de la CAQ au début de l’automne, la nouvelle ministre responsable des Aînés n’a pas pu retenir ses larmes lors de sa première rencontre avec ses collègues du ministère de la Santé et des Services sociaux.

«Je sens une espèce d’émotion, puis je me mets à pleurer en me présentant, puis là, je me dis: “Bien, voyons, qu’est-ce qui se passe?”» a confié Mme Proulx.

Quelques jours plus tard, un autre épisode survient dans une maison de soins palliatifs à Québec où elle doit prononcer un discours devant près de 200 personnes.


Capture d’écran «Le Bilan»

«À deux occasions, je suis obligée d’arrêter, puis je regarde mon garde du corps, puis je fais: “Voyons, qu’est-ce qui se passe avec moi? Qu’est-ce que c’est que j’ai à pleurer de même?”», a-t-elle ajouté.

C’est à l’inauguration d’une maison des aînés à Gatineau qu’elle craque complètement, après deux autres incidents survenus lors de visites auprès de personnes âgées.

«C’était une intensité à neuf sur dix, a-t-elle admis. Je suis dans l’ascenseur, puis je suis tellement gênée, puis honteuse. Je donne des coups de pied dans l’ascenseur tellement je suis fâchée contre moi de ne pas être capable de maîtriser ça.»

C’est après ces durs épisodes que la ministre comprend qu’elle doit prendre une pause afin de vivre son deuil et de commencer sa guérison contre ce monstre qu’est le syndrome post-traumatique. Mais comprendre qu’elle était malade représentait déjà un pas dans la bonne direction.


Capture d’écran «Le Bilan»

«Ça m’a comme rassurée un peu en me disant: “Je ne suis pas folle”, a-t-elle admis. J’avais vraiment balayé ça vite, vite: quatre sessions, merci, bonsoir, ça va bien aller. Puis en fait, en travaillant pour les aînés, tu vois leur vulnérabilité, puis ça te ramène. Ce que je pensais avoir géré comme image, le film là, le fameux film qui revient tout le temps dans ta tête, je pensais l’avoir géré, puis je me rends compte qu’en étant aux Aînés, je ne l’ai pas géré une maudite miette.»

Voyez l’entrevue intégrale de Caroline Proulx dans la vidéo ci-haut.

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