Un pour tous, tous pour Alexander

C’est beaucoup plus que la série victorieuse de Davis Alexander qui sera en jeu lors de la demi-finale entre les Alouettes et les Blue Bombers. C’est le résultat du match qui fera foi de tout.
Une victoire permettrait aux Alouettes de se qualifier pour la finale de l’Est de la LCF, qui aura lieu la semaine prochaine. Une défaite signifierait la fin de la saison.
Si Alexander contrôle le jeu comme il en est capable et que ses coéquipiers effectuent bien leur travail, les chances des Alouettes d’aller de l’avant seront excellentes.
Mais il ne faudrait pas que les hommes de Jason Maas livrent une contreperformance comme celle qui avait causé leur perte en finale de l’Est contre les Argonauts de Toronto, l’an dernier.
Pour l’histoire, le quart numéro un de l’équipe montréalaise était Cody Fajardo. Il avait été victime de deux interceptions, mais il avait tout de même complété 27 passes en 42 tentatives pour des gains de 330 verges et trois touchés.
Les Alouettes avaient été coulés par six revirements.
Le joueur par excellence en ville
Alexander est présentement l’athlète par excellence en ville avec ses 11 victoires en autant de matchs comme quart partant chez les professionnels.
Mais il lui faudrait porter un chandail du Canadien pour que ses exploits soient reconnus au même titre que les six victoires en autant de sorties de Jakub Dobes en ce début de la saison de hockey. Ou encore que le record d’équipe de 11 buts en prolongation établi par Cole Caufield, mardi dernier, à Seattle.
Mais Alexander ne s’en fait pas avec ce genre de chose. Le bonhomme est zen. C’est en camisole et coiffé d’une casquette décorée de l’inscription 1946 – soit l’année de fondation des Alouettes – qu’il s’est présenté devant les médias dans les catacombes du Stade olympique, vendredi midi.
La plus grosse job
Un confrère lui a demandé comment les Alouettes pouvaient être si différents avec ou sans lui dans la formation.
«En tout respect pour tout le monde, le poste de quart-arrière est le plus important au football et pas seulement sur le terrain, a-t-il répondu sur un ton modeste.
«C’est le leadership, c’est tout en fait. Les gars se rallient autour de moi et ce n’est pas qu’ils ne se soucient des autres. Ils voient à quel point je tiens à eux.
«Je suis prêt à mourir pour eux et je dois le montrer tous les jours dans nos entraînements et nos matchs. C’est peut-être une question de confiance.»
Hommage à Bethel-Thompson
Dans toutes ses réponses, il s’assurait que ses propos n’étaient pas interprétés comme ceux de quelqu’un qui se croit au-dessus de la mêlée.
En voici une preuve: «McLeod Bethel-Thompson nous a permis d’inscrire 48 points au tableau quand nous avons joué en Saskatchewan», a-t-il rappelé.
«On est capable [de faire les bonnes choses] avec ou sans moi.»
Bethel-Thompson avait été effectivement fumant lors de cette journée de septembre, à Regina. Mais le fait demeure que les Alouettes se portent mieux lorsque Alexander est à son poste.
La preuve est qu’ils ont perdu sept des 10 matchs ratés par leur meneur.
Ça dit tout.
Mais il y a toujours une première fois.
Les Blue Bombers ont connu une moins bonne saison que par les années en termes de victoires et de position au classement.
Mais leur fiche de 10 victoires contre huit défaites est identique à celle des Alouettes. Ils ont de l’expérience dans les matchs clés, ayant été du match de la Coupe Grey au cours des cinq dernières saisons.
Leur quart Zach Collaros a vu neiger et leur porteur de ballon Brady Oliveira est bon pour engranger des verges au sol.
À ce moment-ci, bien malin celui qui pourrait prédire l’issue du match.




