«C’est de ma faute» : David Reinbacher prend le blâme, Pascal Vincent à sa défense

David Reinbacher aurait pu célébrer un premier match en l’espace d’un mois, vendredi soir à la Place Bell de Laval. Il a plutôt vécu un autre épisode frustrant parmi tant d’autres depuis sa sélection au cinquième rang par les Canadiens de Montréal en 2023.
Pour quelqu’un de rouillé, Reinbacher livrait une performance très honnête avant les dernières minutes de la troisième période.
Avec trois minutes et des poussières à faire, il a flairé une occasion d’intercepter une longue passe de Ryan Johnson à travers la zone neutre. C’était trop ambitieux. L’attaquant Trevor Kuntar a filé à toute allure pour déjouer Kaapo Kahkonen et permettre aux Americans de Rochester de se sauver avec une victoire de 2 à 1.
«Il faudrait que je revoie la séquence, mais sur le deuxième but, c’était une rondelle qui sautillait», a tenté de minimiser Adam Engström, partenaire de jeu de Reinbacher.
A wrist shot off the stick of Trevor Kuntar puts the Amerks up 2-1 late in the third! https://t.co/xBAQE4jeTY pic.twitter.com/bIPPRB7WR7
— Rochester Americans (@AmerksHockey) 1 novembre 2025
On a proposé cette même théorie au principal concerné, qui l’a rapidement écartée. L’Autrichien s’en voulait.
«Non, a immédiatement répliqué Reinbacher. J’ai vu que je pouvais peut-être surprendre le gars. C’est de ma faute. J’aurais dû juste compléter ma mise en échec sur lui.»
«Je comprends qu’il dise ça et je l’apprécie, mais c’est son premier match», a de son côté plaidé l’entraîneur-chef Pascal Vincent.
Fluide
Reinbacher a fait une multitude de bonnes choses dans ce match qui passeront malheureusement inaperçues en raison de sa boulette.
Il bougeait avec cette grande fluidité qui avait convaincu le CH de le repêcher dans le top 5. Engström et lui sortaient rapidement la rondelle du territoire.
«Ses pieds étaient bons, a observé Vincent. Offensivement, il voyait des ouvertures.»
«Je me sentais vraiment bien en fait. Léger, a confirmé Reinbacher. On a bien bougé la rondelle et j’ai eu quelques chances en avantage numérique. Je dois juste nettoyer certains trucs et retrouver mon synchronisme.»
«C’est un joueur talentueux, a reconnu le gardien Kahkonen. Il montre beaucoup de patience avec la rondelle. Il chasse probablement la rouille en ce moment. C’est difficile de revenir quand tout le monde a pris son rythme de croisière durant ton absence.»
Retrouver son synchronisme, c’est le combat de Reinbacher depuis des années. Son développement est constamment interrompu par des blessures qui l’empêchent de prendre son erre d’aller.
«Ce n’est pas facile d’effectuer sans cesse des retours au jeu, mais ce n’est pas une excuse», a-t-il mentionné.
Malchanceux
L’année suivant sa sélection par le CH, Reinbacher a composé avec une blessure au genou droit et a vu trois entraîneurs-chefs différents se succéder à Kloten, son club qui éprouvait beaucoup de difficultés dans la Ligue suisse.
Son genou l’a embêté à nouveau lors d’un match préparatoire contre les Maple Leafs de Toronto à l’automne 2024. Cette fois, la blessure était sérieuse et a nécessité une opération qui l’a limité à 23 matchs, saison et séries incluses, avec le Rocket.
Ce qui nous amène à la bête blessure qu’il a subie lors du récent camp d’entraînement du Tricolore, en recevant un tir sur la main, encore lors d’un match préparatoire contre les Maple Leafs. De la malchance pure et dure.
La bonne nouvelle, c’est que les dés sont loin d’être jetés. Avec une bonne année de développement, Reinbacher peut confondre bien des sceptiques.
«Tu apprends beaucoup de choses à travers ces épisodes, a philosophé le jeune homme. C’est là que l’enfant devient un homme.»
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