De la rouille à chasser pour Reinbacher

LAVAL – David Reinbacher avait probablement imaginé un scénario plus joyeux pour son retour au jeu après une absence d’un mois. Il dissimulait difficilement sa frustration dans le vestiaire du Rocket après ce revers de 2-1 contre les Americans de Rochester en cette soirée de l’Halloween à la Place Bell.
« Hum… Je crois pouvoir mieux jouer, a dit l’Autrichien d’entrée de jeu. Mais ce n’est pas facile quand tu reviens d’une blessure. Je ne veux toutefois pas m’en servir comme une excuse. Je devrai me préparer pour notre prochain match dimanche. »
À son premier match de la saison dans la Ligue américaine, Reinbacher s’est retrouvé sur la glace pour les deux buts des Americans. Il a terminé avec un dossier de -2. Il avait encore sur le cœur le but gagnant en fin de troisième période, celui de Trevor Kuntar. Sur cette séquence, le numéro 64 a foncé avec une trop grande dose d’agressivité à sa propre ligne bleue pour ouvrir la porte à une chance de marquer.
« J’ai vu que je pouvais ralentir leur joueur à la ligne bleue, mais c’est de ma faute, a-t-il résumé. Je n’ai pas éliminé l’attaquant du jeu. Je vais apprendre de cette erreur. Il a réalisé un beau jeu, je dois lui donner du crédit. Il m’a battu avec son bâton. »
En conférence de presse, Pascal Vincent a minimisé cette bourde.
« Je comprends, c’était une situation d’un contre un. Les Americans forment une équipe talentueuse. C’était son premier match à David. Il a fait de bonnes choses. Il avait de bons pieds. Il voyait des ouvertures sur le plan offensif. Je suis content de l’entendre dire (qu’il s’en voulait). Mais c’était son premier match. »
Reinbacher aura encore une fois besoin de temps. Opéré pour une fracture à un os métacarpien de la main droite, le défenseur droitier n’avait pas joué un seul match depuis le 25 septembre. Il s’était blessé dans un revers de 7-2 contre les Maple Leafs de Toronto au Centre Bell.
À son retour au jeu avec le Rocket, Reinbacher a principalement joué à la droite d’Adam Engström, un autre bel espoir du CH. Il a aussi obtenu des présences au sein de la deuxième vague en supériorité numérique.
« Je me sentais bien, a dit Reinbacher. J’ai assez bien bougé la rondelle et j’étais rapide. J’ai obtenu des chances en supériorité numérique, mais je devrai aussi corriger d’autres facettes de mon jeu. Quand tu reviens après quelques semaines, tu as besoin de retrouver ton synchronisme et le rythme d’un match. Je me cherchais aussi parfois avec mon positionnement. »
Kaapo Kähkönen, l’un des meilleurs joueurs dans le camp du Rocket avec 34 arrêts, a aussi prôné la patience avec son jeune coéquipier.
« David est un défenseur talentueux et il est calme avec la rondelle, a affirmé le gardien finlandais de 29 ans. Il se battait un peu avec son synchronisme à son premier match. C’est normal. C’est toujours un défi quand tu reviens après une absence assez longue. Tu as du retard sur les autres joueurs. Mais il est un bon défenseur et il aidera notre équipe. »
D’ici la fin de l’année, Reinbacher aura un souhait assez simple. Il voudra se débarrasser de la malchance lui qui avait aussi manqué près de cinq mois l’an dernier en raison d’une opération au genou gauche.
« Je désire rester en santé, a-t-il répliqué rapidement. C’est mon objectif. J’aurai besoin de gagner mon rythme. Je voudrai démontrer que je suis le joueur qu’ils ont repêché à un rang élevé (cinquième choix au total en 2023). C’est ça. »
Jared Davidson, avec son sixième but de la saison, a marqué l’unique but du Rocket. Le Québécois Devon Levi a signé la victoire en repoussant 33 tirs.




