Soraya Martinez Ferrada promet un dialogue «même quand on ne s’entend pas»

La cheffe d’Ensemble Montréal, Soraya Martinez Ferrada, s’engage à mettre fin aux « divisions » dans la métropole et à gouverner en consultant les Montréalais. Elle estime avoir démontré aux électeurs, au cours des dernières semaines, qu’un changement s’impose dans la gestion de la Ville, après huit années marquées par « l’idéologie » de l’administration Plante.
Flanquée de candidats et de partisans, l’aspirante mairesse a dressé vendredi un bilan de sa campagne depuis l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, qu’elle espère ravir à Projet Montréal.
« Je veux que le changement passe par une approche nouvelle à l’hôtel de ville. Une attitude renouvelée. Une attitude qui va être celle de l’écoute, celle d’une mairesse accessible, celle d’une équipe qui va être accessible », a lancé la cheffe d’Ensemble Montréal. Elle promet « un dialogue où on veut construire ensemble, même quand on ne s’entend pas. Quand on ne s’entend pas, il faut être capable de se parler. Il faut être capable de trouver des voies de solution, et c’est ce que nous, on veut faire ».
Soraya Martinez Ferrada a rappelé ses six priorités pour un éventuel mandat à l’Hôtel de Ville. Il s’agit de la crise du logement, de l’itinérance, de la propreté, de la sécurité, du resserrement des finances municipales et d’une « mobilité qui est planifiée, une mobilité qui va être là pour tous les Montréalais » — notamment par un audit du réseau cyclable.
Mobiliser la société civile
Claude Pinard, qui serait le numéro deux d’une administration d’Ensemble Montréal, a rappelé l’engagement de travailler avec l’ensemble de la société montréalaise pour trouver des solutions aux grands défis de l’heure. « On parle du monde des affaires, du monde communautaire, la société civile, les institutions, les citoyens, les personnes en situation d’itinérance qu’on va mettre ensemble dans le but de trouver les solutions, mais surtout de retrouver le lustre de Montréal », a affirmé l’ancien dirigeant de Centraide.
La cheffe du parti a évoqué « un leadership de partenariat avec tous les secteurs de Montréal, mais aussi avec les villes liées, la [Communauté métropolitaine de Montréal] ainsi que les gouvernements du Québec et d’Ottawa ».
Claude Pinard se présente au poste de conseiller dans le district de Saint-Jacques, au centre-ville, contre Robert Beaudry, un membre important de Projet Montréal, qui a fait partie du comité exécutif sous Valérie Plante. Il s’agit d’une des luttes à surveiller lors du scrutin de dimanche.
Un tournant
La cheffe d’Ensemble Montréal a affirmé être en mesure de faire des gains dans tous les arrondissements, même dans des châteaux forts de Projet Montréal comme Le Plateau-Mont-Royal, Rosemont–La Petite-Patrie ou Ahuntsic-Cartierville.
Mme Martinez Ferrada estime que le tournant de la campagne est survenu lors du débat télévisé des chefs à Radio-Canada, la semaine dernière. « J’ai senti une différence sur le terrain le lendemain, et je pense que mes candidats l’ont sentie aussi. On le voit dans nos appels et dans notre porte-à-porte. Je pense que le débat de Radio-Canada a été un point tournant qui est venu quand même assez tard dans cette campagne. »




