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À 24 heures du vote | Luc Rabouin s’inquiète d’un « virage à droite » pour Montréal

À 24 heures du scrutin, le chef de Projet Montréal Luc Rabouin lance une ultime attaque contre sa rivale Soraya Martinez Ferrada, l’associant à un « virage à droite » pour la métropole.


Publié hier à 11 h 58

« Un nouveau chapitre de notre ville débutera demain. Quand vous allez voter, demandez-vous quelle ville vous souhaitez avoir. Est-ce que vous voulez que Montréal regarde vers l’avant, ou vous êtes prêts à risquer qu’elle recule ? », a fait valoir M. Rabouin, lors de son dernier point de presse avant le jour J, samedi matin.

En retard dans les sondages, l’aspirant maire a accusé Mme Martinez Ferrada de vouloir d’abord servir « les élites économiques ». « Le changement, ça ne doit pas être un virage à droite. Le changement, des fois, c’est juste un autre style de leadership », a-t-il dit.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

Soraya Martinez Ferrada

L’élection de son adversaire signifierait « reculer sur Airbnb, reculer sur la mobilité active et collective, reculer sur la transition écologique », a poursuivi M. Rabouin, visiblement en mode attaque. « Moi, je vous promets qu’on ne va pas retourner en arrière », a ajouté le candidat, prévoyant que « l’élection va être serrée et que chaque vote va compter ».

Sa sortie survenait sur la Place des Montréalaises, là où il avait donné le coup d’envoi à sa campagne il y a presque 45 jours. M. Rabouin a réitéré vouloir « bâtir une ville pour tout le monde, peu importe ses revenus ».

Dans 4 ans, « je veux qu’on puisse se dire qu’on a fait du logement abordable une réalité pour des milliers de familles, et qu’on a pris des décisions pour sortir le plus grand nombre possible de gens de la rue, le plus vite possible », a-t-il énuméré.

La numéro 2 de Projet Montréal, la mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce Gracia Kasoki Katahwa, a de son côté appelé les électeurs à « s’assurer que Montréal demeure une ville progressiste ». « Luc, ce n’est pas un politicien de carrière, c’est quelqu’un qui propose quelque chose de concret, et qui sait exactement quoi faire pour travailler mieux », a-t-elle fait valoir.

Sur fond de grève

Mme Martinez Ferrada n’a pas prévu de sortie ce samedi, mais son entourage n’a pas manqué de réagir, en faisant un lien avec la grève en cours à la Société de transport de Montréal (STM).

« Pendant que tous les transports collectifs sont en grève, que les Montréalais ont de la misère à se déplacer, arrivent en retard au travail ou manquent leur rendez-vous médicaux, Luc Rabouin nous parle de la droite et de la gauche. Il faut vraiment être complètement déconnecté de la réalité des gens », a rétorqué l’attaché de presse d’Ensemble Montréal, Félix Lacerte-Gauthier.

Il a de nouveau accusé Luc Rabouin et Valérie Plante d’avoir « manqué de leadership dans les négociations avec les employés de la STM ». « Je sais que c’est extrêmement difficile pour les citoyens aujourd’hui. On va tout faire dès lundi pour accélérer les négociations. Il faut qu’on trouve une solution. C’est impensable d’avoir une grève de 28 jours », a de son côté répété M. Rabouin.

À Montréal, environ 11,8 % des électeurs ont déjà voté par anticipation au cours des derniers jours, si on prend aussi en compte les votes sur les campus et dans les bureaux de scrutateurs. Cela représente environ 134 000 personnes dont le vote est déjà comptabilisé.

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