Élections municipales 2025: l’opposant de Catherine Fournier à Longueuil ne fait pas le poids

Ce dimanche 2 novembre, les citoyens de centaines de municipalités du Québec sont appelés aux urnes pour élire les membres de leurs conseils municipaux. Pour l’occasion, Le Journal vous présente une série de reportages sur une trentaine de luttes à surveiller.
La longueur d’avance avec laquelle la mairesse sortante de Longueuil a démarré sa campagne électorale s’est fait sentir jusque sur les réseaux sociaux et les nouveaux médias, où son opposant ne fait simplement pas le poids.
«On dit souvent que tout le monde peut avoir du succès grâce aux réseaux sociaux. En réalité, ceux qui sont désavantagés hors ligne le sont aussi en ligne», a expliqué Philippe Dubois, expert en communication publique de l’École nationale d’administration publique.
Sasha Parisella, l’opposant de la mairesse sortante Catherine Fournier, s’est présenté à la dernière minute, disant vouloir forcer le débat et mettre le citoyen au centre des décisions du conseil de ville.
Mais l’ex-députée du Parti Québécois, en avance de plus de 65% selon des sondages, est carrément «dans une classe à part», selon Bader Ben Mansour, chercheur associé en communication politique à l’Université Laval.
Longueur d’avance
«Mes preuves sont faites, les gens connaissent mon ardeur et mon travail», martèle la future maman, qui a promis de prioriser l’entretien des infrastructures déjà existantes de sa ville.
À moins de deux semaines du scrutin, le site internet du nouveau parti de M. Parisella, Agora Longueuil, était toujours «en construction» et ses réseaux sociaux étaient peu fournis.
Sasha Parisella
Capture d’écran facebook
Alors que celui-ci peine à obtenir un J’aime et n’a pas donné suite à nos appels, Catherine Fournier compte plusieurs milliers de vues sur ses publications, en plus de multiplier les entrevues données aux journalistes.
Plusieurs balados
Selon M. Dubois, l’approche «pédagogique» de Catherine Fournier et ses nombreuses participations à des balados, qualifiées «d’autopromotionnelles» par M. Ben Mansour, lui servent bien.
«Ça rappelle aux gens qu’on est des humains», explique celle qui assure que ces activités ne se substituent pas au terrain ni à ses tâches de mairesse.
Catherine Fournier avec des citoyens lors de la fête nationale sur la rue Saint-Jean en 2023. Photo fournie par Catherine Fournier le 27 octobre 2025.
fournie par Catherine Fournier
Car les balados lui permettent de «titiller» un auditoire habituellement coupé de la politique, dit-elle. Cela lui permet de contrer le «clivage informationnel» qu’elle constate au sein de sa population et la difficulté de ses citoyens à accéder à de l’information de qualité.




