Élections municipales 2025: la gestion de l’eau devient une priorité à Laval

Ce dimanche 2 novembre, les citoyens de centaines de municipalités du Québec sont appelés aux urnes pour élire les membres de leurs conseils municipaux. Pour l’occasion, Le Journal vous présente une série de reportages sur une trentaine de luttes à surveiller.
Routes en piteux état, égouts et aqueducs vieillissants… Les candidats à la mairie de Laval croient qu’il faut s’attaquer d’urgence à la mise à niveau des infrastructures dans la troisième ville du Québec.
Largement en avance dans les intentions de vote, le maire sortant, Stéphane Boyer, a donné le ton au début de la campagne.
Il martèle depuis qu’il veut «se concentrer sur l’essentiel» lors d’un second mandat, en investissant 440 M$ sur quatre ans pour l’entretien des infrastructures comme les routes et les réseaux d’égout.
L’an dernier, la tempête Debby a fait mal, inondant plus de 7200 propriétés dans la troisième plus grande ville du Québec.
Le chef du Mouvement lavallois a rencontré Le Journal devant un bassin souterrain en construction près du métro Cartier pour mieux gérer les fortes pluies.
«Il va y en avoir trois à Laval et ça va permettre d’absorber une bonne partie de l’eau», a-t-il promis.
Trop peu trop tard, selon l’opposition
Pour le candidat à la mairie du Parti Laval, Claude Larochelle, c’est trop peu trop tard.
«M. Boyer sait depuis 10 ans qu’on est les champions des déversements d’égouts sanitaires», a fustigé en entrevue le conseiller municipal qui agit à titre de leader de l’opposition depuis quatre ans.
Le candidat à la mairie pour le Parti Laval, Claude Larochelle, dans son bureau de campagne, à Laval, le 20 octobre 2025.
Photo ANOUK LEBEL
Il promet d’investir 800 M$ dans la modernisation des aqueducs, égouts et ouvrages pluviaux.
Le candidat d’Action Laval, Frédéric Mayer, prône aussi davantage d’investissements dans la gestion de l’eau.
Il dénonce que le maire ait développé en priorité le centre-ville, avec une nouvelle bibliothèque, un centre aquatique et une cour municipale qui ont coûté plusieurs millions de dollars.
Le candidat à la mairie de Laval pour le parti Action Laval, Frédéric Mayer, devant la berge de la rivière des Mille Îles, à Laval.
Photo ANOUK LEBEL
Les deux candidats dénoncent la centralisation de la police et la fermeture de quatre postes de quartier.
Ils veulent ramener les patrouilleurs dans les rues, où les citoyens se sentent moins en sécurité, selon eux.
Le maire Boyer défend sa restructuration, arguant qu’il veut miser sur l’enquête et qu’il y a une centaine de policiers de plus qu’avant.
Scandales
Le Parti Laval et Action Laval ont été éclaboussés par des scandales dans les dernières semaines.
En octobre, une candidate du Parti Laval a dû s’excuser d’avoir traité les médias de «merdias» et décrit les personnes en situation d’itinérance de «zombies» sur les réseaux sociaux.
Quant à Action Laval, il a contrevenu à Loi électorale en proposant des cartes de membre à 75$, alors que le maximum est de 25$.




