Élections municipales : Marie-Claude Bibeau l’emporte à Sherbrooke

La candidate indépendante et ancienne ministre libérale Marie-Claude Bibeau a obtenu une victoire sans équivoque, dimanche, pour devenir la nouvelle mairesse de Sherbrooke.
À 22 h 30, Mme Bibeau récoltait 46,4 % des votes. Suivaient le candidat indépendant Vincent Boutin (29,4 %) et le chef de Vision action Sherbrooke, Guillaume Brien (11,5 %). Le chef de Sherbrooke citoyen, Raïs Kibonge, fermait la marche avec 11,3 % des votes. Ce dernier devait défendre le bilan de la mairesse Évelyne Beaudin, qui ne sollicitait pas de 2e mandat.
La course à quatre qui a eu lieu dans la 6e ville en importance au Québec a ainsi porté au pouvoir la candidate ayant la plus grande notoriété. Mme Bibeau a notamment été députée de Compton-Stanstead, en Estrie, de 2015 à 2025, et ministre de l’Agriculture dans le gouvernement de Justin Trudeau.
À une semaine du scrutin, Marie-Claude Bibeau menait dans les intentions de vote, mais la forte proportion d’indécis rendait l’issue de la course difficile à prévoir. La favorite était perçue comme une candidate de centre droit représentant une forme d’establishment, tandis que les autres candidats défendaient plutôt des idées à gauche du spectre.
La campagne sherbrookoise aura été plutôt consensuelle, surtout à propos de certaines questions comme le logement, expliquait au Devoir, la semaine dernière, le professeur en communication politique à l’Université de Sherbrooke Emmanuel Choquette. Selon lui, la course a aussi eu comme particularité de donner lieu à des échanges « extrêmement civils et respectueux ».
D’autres dossiers auront divisé davantage, dont celui de la mobilité. Mme Bibeau a notamment dit vouloir mettre un frein au déneigement des pistes cyclables en hiver et revoir la décision de l’administration sortante d’abaisser la limite de vitesse à 40 km/h dans les rues résidentielles, des décisions qui lui ont valu des remontrances de ses trois adversaires.
Le résultat représente un revers pour le parti d’Évelyne Beaudin, qui avait annoncé dès le printemps 2024 son intention de ne pas se représenter aux élections municipales. Son unique mandat aura été marqué par un climat tendu à l’Hôtel de Ville. En entrevue au Devoir, elle disait cet été être satisfaite de son bilan et avoir atteint ses objectifs.



