Vincent Bourassa devient le nouveau maire de Victoriaville, succédant à Antoine Tardif. Il a largement devancé au fil d’arrivée ses adversaires André Guillemette, Richard Picard et Jean-Marc Angers.
Le nouveau maire a été accueilli par des applaudissements nourris et des cris de joie par son entourage et ses partisans réunis à la microbrasserie L’Hermite au centre-ville.
“J’éprouve un grand sentiment de satisfaction pour l’équipe et pour moi-même, on a travaillé vraiment fort et nos efforts ont porté fruit”, a-t-il dit en entrevue.
Vincent Bourassa a qualifié sa campagne de “très respectueuse”. “C’est très important pour moi. Je veux amener le respect et travailler en collégialité avec les gens.”
Il s’attend à un bon mandat “juste à voir la belle vibration ce soir”. Le nouveau premier magistrat a affirmé vouloir travailler avec et pour les gens. “Je veux les aider, j’ai à cœur ma communauté, j’aime ma ville et je vais travailler notamment en continuité avec ce qui est déjà commencé. Mas nous allons également amener nos idées au cours du mandat. On en a de très bonnes solutions pour certains enjeux sociétaux, j’ai bien hâte d’entamer le travail. J’attends cela avec fébrilité”, a-t-il confié.
Rencontré avant le dépouillement, Vincent Bourassa se sentait très bien, soutenant avoir tout fait. Sans arrogance, il se disait confiant, mais il attendait le verdict de la population sur lequel il ne pouvait exercer aucun contrôle.
“Je suis très fier de ma campagne, très heureux d’avoir travaillé avec des bénévoles vraiment engagés, super dynamiques. Ils ont travaillé très fort”, a-t-il soutenu.
Questionné sur ses priorités, Vincent Bourassa souhaite, avec les membres du conseil, mettre en place des comités de quartier pour aller rencontrer les gens. “On a fait beaucoup de porte-à-porte. Les citoyens ont exprimé leurs idées, leurs souhaits et préoccupations. On va aller les rencontrer de nouveau pour bâtir une vision très claire vers où on veut aller”, a-t-il souligné.
Au cours de la campagne, beaucoup d’enjeux lui ont aussi été signifiés par les citoyens, a-t-il relevé. “Les gens souhaitent plus de sécurité dans les quartiers. Des gens se disent inquiets aux traverses de piétons, entre autres. C’est un dossier sur lequel ont doit travailler, tout comme certains dossiers annoncés ou en cours, dont celui du mont Arthabaska et le dragage du réservoir Beaudet. Il y a de nombreux dossiers en cours ou presque terminés et il faut que ça avance”, a-t-il fait savoir.
Interrogé sur un possible tournant dans la campagne, le nouvel élu estime que la rencontre entre les candidats organisée par la Chambre de commerce lui a été profitable en le faisant davantage connaître. “Beaucoup de gens ont commencé à s’intéresser à ma campagne. Ils m’ont connu un peu plus. Ils ont appris à me connaître ainsi que mes engagements, mon programme. Je pense que ça m’a beaucoup aidé”, signale-t-il.
Rapidement le nouveau maire entend convoquer les élus. “On va apprendre à se connaître, on va discuter. Avec les gens déjà présents au conseil municipal, on pourra assurer une certaine continuité des dossiers, a-t-il observé. On a une bonne idée des enjeux, mais il faut vraiment s’immiscer dans toute la vie municipale. On devra rencontrer l’équipe municipale, dont le directeur général pour ultimement arriver en poste et être fin prêt pour desservir la population, travailler en équipe pour écouter, rassembler et agir.”
Réactions des adversaires
Prenant la parole au Cactus resto-bar devant ses partisans, André Guillemette a salué, avec émotion, son équipe et sa conjointe pour son soutien. “Ce soir, on célèbre une certaine victoire parce que je suis fier de ce que vous avez fait. Victoriaville en premier demeurera toujours mon slogan”, a-t-il exprimé tout en remerciant les citoyens qui l’ont accueilli. “J’ai eu des témoignages extraordinaires, ça a été mon essence qui m’a fait marcher. Ils ont aussi partagé des idées. On va travailler fort pour qu’il y ait un transport en commun à Victo. Vincent, attends-moi, j’arrive”, a-t-il lancé.
André Guillemette se serait attendu à un résultat plus serré, mais le faible taux de participation, selon lui, a pu jouer un rôle. “Je suis un peu déçu de ce résultat, mais c’est la démocratie. Et Vincent et Richard ont fait une très belle campagne, les trois ensemble, on s’est toujours respecté et je vais continuer à travailler pour faire en sorte que la Ville continue à avancer.”
Bien que déçu, Richard Picard, sans pouvoir expliquer le revers, a apprécié l’expérience vécue. “C’est décevant, mais, avec une équipe de feu d’une quarantaine de personnes, on a fait quand même une très bonne campagne, a-t-il fait valoir. Ça a été une campagne propre, je félicite Vincent d’ailleurs. J’ai vécu une belle expérience qui m’a permis de rencontrer bien des gens. J’ai adoré. J’accepte la défaite sans aucun problème.”
