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Valérie Tellos donne la réplique à son conjoint de longue date dans «Avant le crash»

Grâce à son excellente interprétation de Clara, Valérie Tellos brille dans la série Avant le crash. Et elle se démarque avec talent, même si elle est entourée d’acteurs expérimentés. La jeune actrice est présente sur nos écrans depuis cinq ans, et nous attendons avec impatience ses prochains projets.

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Valérie, qu’est-ce que la dernière saison d’Avant le crash réserve à Clara?

Mon personnage est arrivé à la saison 2. Clara était vraiment un personnage lumière, une femme du futur, pleine d’ambition et engagée. Je trouvais que ça faisait du bien de voir une femme dont les affaires fonctionnaient bien et qui avançait sans trop de problèmes. Au cours de la saison 3, on va creuser encore plus profondément dans la vie du personnage. Maintenant que Clara a passé deux ans chez Olstorm, les échecs lui pèsent plus. Elle frappe des murs tant professionnellement que dans sa vie privée. Elle est plus vulnérable. On a accès à ses failles et on voit qu’elle a des limites. J’aime l’idée de présenter un personnage de femme forte qui a aussi ses torts et doit les assumer.

As-tu mis un peu de toi dans Clara?

Dès le début, j’ai beaucoup aimé l’humour dans l’écriture de Kim Lizotte et Éric Bruneau. Ça me rejoint, car en général, j’apprécie particulièrement jouer la comédie. Alors, je dirais qu’il y a quelque chose dans la légèreté et la diplomatie de Clara que je retrouve aussi chez moi. J’aime que tout le monde soit bien, et Clara trouve toujours une façon de satisfaire tout le monde. Son dilemme me parle: elle doute et elle veut respecter ses valeurs, mais elle ne souhaite pas non plus être complètement anarchique et refuser de travailler avec les autres. Je retrouve certainement ce conflit dans ma vie: en évoluant dans ce milieu, il faut constamment trouver l’équilibre entre ses propres idées et la vision du réalisateur et des idéateurs.

Bruno Petrozza / TVA Publications

Cette série porte beaucoup sur l’ambition. Toi qui as une carrière en jeu, ça demande d’en avoir un peu également… Quelle est ta relation avec celle-ci?

Je crois que l’ambition peut toujours rester saine. J’en ai certainement, mais jamais au détriment de ce qui me semble sincèrement le mieux pour moi. Clara sait également écouter sa voix intérieure. Notre nouvelle génération me semble moins axée sur l’argent. Nos aspirations sont ailleurs: nous recherchons davantage le bonheur, l’épanouissement et la valorisation à travers les solutions que nous apportons. Mon ambition vient de mon désir d’excellence et de collaboration avec des personnes inspirantes, mais jamais en sacrifiant mes valeurs.

Avant le crash en est à sa dernière saison. Comment as-tu approché la fin de ce projet charnière?

Ce n’est pas tant un deuil en soi. Je suis sortie de l’école pendant la pandémie. Je crois que ça m’a aidée à faire face malgré moi à des fins impromptues. J’ai commencé par un show de théâtre qui a dû être reporté et j’ai joué dans La candidate, qui a été annulée après une saison. Donc, je ne suis plus désillusionnée! (rires) Je sais que ce métier est fait de plein de contrats qui ont une fin. Je suis très heureuse de voir qu’Avant le crash est une trilogie qui se tient super bien. Et la troisième saison est tellement bien ficelée! J’ai hâte de voir ce que Kim et Éric nous réservent d’autre. Après, le deuil est plus lié au fait qu’il faut quitter l’équipe, mais ça nous permet tous d’aller faire d’autres beaux projets.

Vis-tu bien avec le vertige qu’apporte ce métier incertain?

Oui, j’ai choisi cette carrière en sachant parfaitement bien que je ne serais pas toujours occupée. J’ai seulement cinq ans d’expérience dans le métier. Je ressentirai peut-être davantage ces fluctuations sur le long terme. Pour l’instant, je suis encore animée par ma soif de rencontrer des gens, de participer à de nouveaux projets et de collaborer avec de nouveaux créateurs. Bien sûr, c’est toujours triste d’arriver à la fin d’un projet. Je ne refuserais jamais des contrats garantis, mais pour le moment, je vis très bien avec les périodes d’entre-deux.

Bruno Petrozza / TVA Publications

La suite pour toi est aussi Antigang! Comment vis-tu l’expérience d’une quotidienne?

C’est en effet bien tombé dans ma vie, puisque mon automne s’annonçait tranquille côté tournage. Je joue Ève Gladu, une technicienne de police qui est responsable de faire de l’écoute électronique dans un appartement suspecté de s’adonner à des activités criminelles. Elle est assez froide et même bête, elle veut que ça roule. Quand ça ne fonctionne pas comme elle veut, elle trouve ça bien difficile. Ça crée des flammèches avec certaines personnes de l’escouade, entre autres, Caroline, jouée par Karine Gonthier-Hyndman. Je n’ai pas un gros rôle; on me verra dans quelques épisodes.

La websérie Fleur de peau, sortie récemment, a aussi été un projet très important pour toi. Pourquoi?

C’était vraiment inespéré. On a tourné en 14 jours avec un budget limité, mais l’investissement total de chaque personne était magnifique à observer. Le projet raconte une histoire centrée sur l’amitié fusionnelle entre mon personnage, Sasha, et Raphaël qui sera mise à l’épreuve. Je trouve que l’ensemble est remarquablement bien ficelé et je me sens privilégiée d’avoir pu y contribuer. On a même récemment remporté un prix à La Rochelle en France, ce qui a créé un merveilleux moment de partage pour toute l’équipe.

Quelle importance ont les amitiés dans ta vie?

C’est très important pour moi, mais jamais autant que pour mon personnage de Sasha, qui était un peu trop intense! J’ai des amitiés très profondes et de longue date. Ce sont les personnes les plus précieuses de ma vie. Je sais qu’elles seront toujours là pour moi, peu importe ce qui arrive. Je n’ai pas une grosse gang, mais ce sont des personnes de grande qualité. J’ai rencontré ma meilleure amie au secondaire; nous sommes allées à l’école de théâtre à deux ans d’intervalle. Je fais beaucoup d’improvisation, ce qui m’a permis de connaître beaucoup de gens qui sont encore bien présents dans ma vie.

Tu as des origines polonaises. As-tu pu voyager en Pologne pour apprendre d’où tu viens?

Mon père y est né et il a immigré avec sa famille quand il avait 15 ans. Ils ont fui le communisme en Pologne, et mon père n’a jamais voulu y retourner, parce qu’il en garde un mauvais souvenir. Pour moi, c’était important de connaître cet endroit. J’y suis allée trois fois jusqu’à présent. La première fois, c’était pour un stage d’improvisation et une autre fois, dans une école de théâtre. Je faisais beaucoup d’observation. Je ne connaissais pas beaucoup le polonais, mais j’avais l’impression de retrouver une culture du jeu qui me ressemblait. Ce sont des acteurs très vivants sur une scène, il n’y a jamais rien de trop placé, et je suis comme ça aussi. Ils sont très organiques, et c’est ce que je cherche dans ma pratique.

Tu as pu jouer avec ton copain, Mattis Savard-Verhoeven, dans Avant le crash. Était-ce la première fois que vous vous retrouviez ensemble à l’écran?

On est ensemble depuis neuf ans. On s’est rencontrés à l’école de théâtre, il est aussi comédien. On a fait des pièces et des courts métrages ensemble. En fait, il a été en tournage avec moi seulement quelques jours dans les deux dernières saisons, mais on a vraiment aimé l’expérience. C’est plaisant, mais il faut aussi tracer une ligne claire entre la fiction et la réalité, puisqu’il joue mon amoureux. Si on se chicanait le matin, on devait arriver sur le plateau disposé à jouer les amoureux! La passion et le regard étincelant, on n’avait pas besoin de l’inventer, mais on ne pouvait pas apporter tout notre bagage. J’étais aussi contente qu’il me voie travailler parce que c’est un personnage que j’aime profondément.

Julien Faugere / TVA Publications

Comment aimez-vous occuper votre temps libre?

On est très différents sur cet aspect. Mattis a beaucoup joué au théâtre dans les dernières années, mais se considère comme un artiste multidisciplinaire. Il sortira d’ailleurs un roman en mars. On n’a pas le même rapport au métier. Moi, je veux être comédienne depuis que je suis toute petite. Jouer me remplit simplement de bonheur. Quand je suis sur scène, je me sens très comblée artistiquement, contrairement à lui, qui a besoin d’explorer différents types d’art pour s’épanouir. Être comédienne me définit profondément. Je sens que je mets toute mon émotion et toute mon âme dans cet art. Lui, il s’en garde un peu pour faire autre chose. On n’a pas exactement la même vision, mais on se complète très bien. De mon côté, je m’occupe avec le sport, la cuisine et j’aime en profiter pour voir ma famille et mes amis. Ça ne me dérange pas d’avoir des moments tranquilles et d’aller m’asseoir dans un café. J’aime aussi continuer à me former.

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