Le diocèse promet de retirer l’énorme monument des Hells Angels au cimetière

Un monument des Hells Angels érigé au cimetière de la paroisse Saint-Basile-le-Grand est vivement dénoncé par le diocèse, qui assure que son retrait «devrait avoir lieu prochainement».
La Presse rapportait mardi matin qu’un imposant monument qui arbore le logo du groupe de motards a fait son apparition la semaine dernière sur ce lot détenu depuis plusieurs années par les Hells Angels.
L’approbation de ce monument du crime organisé aurait causé des déchirements au sein de cette paroisse et de la hiérarchie de l’Église.
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En réaction à la nouvelle, le diocèse de Saint-Jean-Longueuil, qui chapeaute cette église, a dénoncé cette épitaphe qui contrevient à ses règlements.
«Les inscriptions gravées sur le monument constituent un élément portant atteinte au caractère spécifique d’un cimetière catholique et contreviennent au règlement de cimetière», indique-t-on dans un communiqué.
Selon le diocèse, ce règlement permet d’enlever les pièces irrespectueuses du rite catholique, «ce qui devrait être fait prochainement», ajoute-t-on.
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«Le diocèse de Saint-Jean-Longueuil regrette sincèrement l’embarras causé par ces événements et assure la population qu’il sensibilisera les paroisses dotées de cimetières à être plus vigilantes dans l’application des normes et règlements diocésains», explique-t-on.
Capture d’écran TVA Nouvelles
«Un signe de profanation»
En entrevue à LCN, le spécialiste des religions Alain Pronkin confirme qu’il est interdit de graver des inscriptions qui vont à l’encontre des valeurs de l’Église sur les pierres tombales d’un cimetière catholique.
«Ce qu’on ne peut pas faire, c’est d’avoir des signes comme un signe nazi, un signe de profanation, un signe comme si on met des images de Satan», indique-t-il.
«Dans ce cas-ci, c’est un signe de profanation, ajoute-t-il. Dans le langage symbolique, c’est une tête de mort, et ce sont les anges de l’enfer. Donc, ce qui va sans doute arriver, c’est qu’on va grinder peut-être l’affiche ou le signe, parce qu’ils ont le droit d’avoir leur pierre tombale. Le problème, c’est au niveau de la représentation qu’il y a dessus.»
Capture d’écran TVA Nouvelles
Cela ne veut pas dire que des images ne peuvent pas être gravées sur certains monuments.
«Dans certains cas, on pourrait avoir une motocyclette, si quelqu’un aimait la motocyclette, mais on n’aura pas un signe des Hells Angels, qui est un signe en lien avec la mafia, que le pape avait dénoncé deux fois», rappelle M. Pronkin.
«On parle d’une culture de la mort, et quand [c’est le cas], ça devrait être excommunication, continue-t-il. Est-ce qu’on est dans une culture de la mort ou une culture de la violence, qui sont des cultures qui vont à l’encontre des rites catholiques? Il y a un comité du Vatican sur la question de la mafia, et le repentir existe. Mais ici, on ne parle pas de repentir, on parle d’un signe qui va, notamment, contre toutes les valeurs de l’Église.»
Voyez l’entrevue dans la vidéo ci-dessus…




