Trends-CA

Bordel dans le transport collectif à Montréal: le gouvernement Legault à bout de patience

Malgré le bordel causé par la grève à la Société de transport de Montréal (STM), le gouvernement caquiste maintient pour l’instant au 30 novembre l’entrée en vigueur de sa loi élargissant les services essentiels. 

• À lire aussi: Montréalais pris en otage: régler la grève de la STM et sauver les pistes cyclables

• À lire aussi: Grève à la STM: six options pour se déplacer à Montréal

• À lire aussi: Grève à la STM et réforme Dubé: les plus vulnérables sont «pris en otage»

Dès que la loi limitant le droit de grève et élargissant les services essentiels sera mise en application, à la fin du mois, un conflit comme celui qui paralyse présentement le transport collectif à Montréal, «ça ne pourra plus arriver», s’est félicité mardi le ministre du Travail, Jean Boulet.

Son projet de loi 89 «visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock­-out» a été adopté au printemps dernier.

En attendant son entrée en vigueur le 30 novembre, M. Boulet laisse entendre que sa capacité d’intervention demeure limitée, notamment en raison d’une décision du Tribunal administratif du travail rendue jeudi dernier en faveur de la partie syndicale. «La meilleure chose à faire actuellement, c’est de mettre la pression sur les deux parties», croit M. Boulet.

Il reconnaît tout de même que l’impact de la grève sur le transport collectif est «significatif».

«Est-ce que la population peut se permettre une autre fin de semaine sans service à Montréal? Moi, ça ne m’apparaît pas acceptable», a-t-il continué.

Des usagers pris en otage

Depuis la fin de semaine dernière, les usagers du métro et des autobus de Montréal sont carrément pris «en otage» par le conflit opposant la STM au syndicat de ses employés d’entretien, a déploré à son tour le ministre des Transports et de la Mobilité durable, Jonatan Julien.

Questionné par la presse parlementaire à savoir s’il commence à être à bout de patience, «pas mal», a lâché M. Julien.

«Pour moi, c’est intenable que les services aux citoyens en termes de mobilité à Montréal ne soient pas (….) mieux qu’à l’heure actuelle», a déclaré le ministre.

Les impacts observés dès le début de la grève, la fin de semaine dernière, «pour moi, c’est un peu la goutte qui a fait déborder le vase», a dit M. Julien.


Photo Marc-André Gagnon

Il en a d’ailleurs discuté avec son collègue Jean Boulet, lundi.

«On regarde ce qu’on peut faire ensemble», a relaté M. Julien. Mais pour l’instant, «on n’a pas tous les leviers», constate le député de Charlesbourg.

Il se réjouit à tout le moins du ton emprunté dans ce dossier par la nouvelle mairesse de Montréal.

«Je suis content de voir que la mairesse [Soraya] Martinez Ferrada, c’est une priorité pour elle. Alors, je vais être prêt à collaborer avec elle pour que ce soit réglé. Mais ça ne peut pas continuer comme ça», a dit M. Julien.

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Écrivez-nous à l’adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button