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La Bulgarie reconnaissante vole au secours de Nicolas Sarkozy

L’ancien président français Nicolas Sarkozy, qui dort depuis le 21 octobre à la prison de la Santé, ne le sait peut-être pas encore, mais à quelque 2 000 kilomètres de là, son sort ne laisse pas indifférent la petite Bulgarie.

À en croire la une du mardi 4 novembre du quotidien populaire de Sofia 24 Tchassa, bon nombre d’anciens et d’actuels responsables politiques du cru, des magistrats et personnalités de premier plan sont prêts à se mobiliser pour obtenir sa libération. Au nom de son engagement – et surtout celui de son épouse d’alors, Cécilia Attias – dans la libération des infirmières bulgares des geôles de Mouammar Kadhafi en juillet 2007, alors qu’elles étaient condamnées à mort pour avoir prétendument inoculé le sida à des enfants libyens.

“Cet été, nous avons célébré le 18e anniversaire du sauvetage des infirmières bulgares et nous sommes reconnaissants envers le président français Nicolas Sarkozy pour ce qu’il a fait. Nous sommes prêts à notre tour à lui tendre la main”, a déclaré au journal l’ancien président Petar Stoïanov, qui a occupé ce poste entre 1997 et 2002. Son successeur, Gueorgui Parvanov, qui avait décoré Nicolas Sarkozy de la médaille Stara Planina, la plus haute distinction bulgare accordée à un étranger, s’est dit prêt à signer “une lettre ou une pétition” à cet effet.

“Il faut sauver notre sauveur”

Plusieurs ministres de l’époque et magistrats, dont l’ancien procureur général Boris Veltchev, seraient également prêts à se joindre à l’initiative. Sans compter les principaux intéressés, les cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien, qui ne manqueront pas de prendre part à cette “singulière opération que l’on pourrait appeler ‘Il faut sauver notre sauveur’”, écrit 24 Tchassa. À l’époque, Nicolas Sarkozy avait envoyé en Libye son avion présidentiel, avec à son bord celle qui était alors la première dame de France, pour “les arracher des griffes de Kadhafi”, rappelle le titre.

L’ironie de l’histoire voudra que, dix-huit ans plus tard, il soit condamné par la justice française et envoyé en prison, justement à cause des accusations portant sur le financement libyen de sa campagne présidentielle.

“Nous ne devons en aucun cas nous immiscer et commenter le système judiciaire français. Pour nous, toute cette histoire revêt une tout autre dimension : nous avons reçu à l’époque le soutien de Nicolas Sarkozy à un moment difficile pour nous et nos citoyens, c’est pourquoi aujourd’hui, alors qu’il se trouve dans une situation difficile, nous devons simplement lui témoigner notre soutien et, si possible, l’aider”, commente un haut fonctionnaire bulgare qui, en raison de sa position actuelle, préfère rester anonyme. Selon l’auteur de l’article, Gueorgui Milkov, qui avait à l’époque couvert la saga judiciaire des infirmières en Libye, Cécilia Attias a pris très à cœur cette initiative et compte bientôt publiquement la soutenir.

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