Groupe TVA a annoncé, mercredi, l’abolition de 87 postes liés aux opérations de son secteur de Télédiffusion en raison de sa situation financière qui se détériore.
L’entreprise enregistre des pertes nettes cumulées de plus de 93 M$ depuis janvier 2022, peut-on lire dans un communiqué diffusé par l’entreprise.
Ces pertes sont notamment attribuables à la perte de revenus publicitaires et à l’inaction des gouvernements provinciaux et fédéraux pour soutenir l’industrie télévisuelle privée.
«Les solutions ont été maintes fois présentées, mais pour permettre à Groupe TVA de continuer à investir dans les contenus et l’information d’ici et d’assurer sa pérennité, les gouvernements et le CRTC doivent agir et mettre en place des mesures pour changer les paramètres mêmes de l’écosystème », a déclaré de président et chef de la direction par intérim de Groupe TVA, Pierre Karl Péladeau, par voie de communiqué.
Dans le dernier budget du gouvernement Carney, déposé le 4 novembre, plusieurs engagements et crédits d’impôt nécessaires pour soutenir l’industrie télévisuelle privée étaient absents.
Un investissement de 150 M$ dans CBC/Radio-Canada a toutefois été annoncé par le gouvernement fédéral, une décision décriée par Québecor et Cogeco Media.
Les compressions annoncées mercredi touchent particulièrement des postes liés aux opérations du secteur de la télédiffusion.
Des employés syndiqués, permanents et temporaires de Montréal, Trois-Rivières, Sherbrooke, Saguenay et Rimouski seront touchés par ces nouvelles coupes.
«Malheureusement, le contexte précaire de l’industrie qui affecte lourdement la situation financière de notre entreprise exige de faire des choix difficiles, mais devenus inévitables», a quant à lui indiqué Louis-Philippe Neveu, vice-président, Opérations, Information et Sports de Groupe TVA.
En mai dernier, Groupe TVA a aussi annoncé la suppression d’une trentaine de postes au sein de son secteur télévision et des équipes qui s’y rattachaient.
Deux restructurations majeures ont touché l’entreprise télévisuelle depuis 2023, entraînant l’abolition de près de 800 emplois.
