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Le football nigérian a perdu avant même d’entrer sur le terrain.

Le football nigérian est en pleine tourmente à l’approche des barrages de la Coupe du monde 2026.

Le Nigeria ne souffre pas seulement d’une crise financière. Il est en proie à une sous-évaluation de ses joueurs et à une mauvaise gestion qui a plongé une nation de football prometteuse dans le chaos. La grève à Rabat a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Deux jours avant le match de barrage de la Coupe du Monde 2026 contre le Gabon, toute l’équipe du Nigeria a refusé de s’entraîner. Les raisons invoquées étaient les mêmes : primes et indemnités impayées, voire des dettes de fiducie. Certaines dettes remontaient à 2019, avant même le début de la Coupe du Monde 2022 au Qatar. Et en 2025, le même scénario se répétait : les joueurs nigérians n’étaient toujours pas payés.

La situation était ironique. L’équipe qui avait révélé Jay-Jay Okocha, Nwankwo Kanu et Finidi George, icônes de la fierté africaine, se retrouvait à l’hôtel à attendre son dû. Personne ne voulait travailler dans un tel environnement. Ils n’étaient ni fonctionnaires, ni avides. Ils réclamaient simplement leur dû.

Victor Osimhen est retourné au camp d’entraînement pour aider ses coéquipiers à retrouver leur sérénité, mais le joueur le plus emblématique de l’équipe n’a pas pu rétablir la confiance brisée. Il a certes insufflé de l’énergie, mais il n’a rien pu faire contre le fait que la Fédération nigériane de football (NFF) avait perdu le respect de ceux qu’elle était censée représenter.

Alex Iwobi, d’ordinaire discret, s’est retrouvé au centre de l’attention après avoir publié une courte vidéo depuis l’hôtel. Une simple image a été interprétée comme une plainte, reflétant une lassitude collective. Quand la confiance est rompue, chaque geste est scruté à la loupe.

Victor Osimhen est retourné au camp d’entraînement pour aider ses coéquipiers à remonter le moral, mais le joueur le plus important de l’équipe n’a pas pu rétablir la confiance brisée.

Il est difficile de croire que le Nigeria, ancien champion d’Afrique et fierté du continent, se prépare à disputer le match décisif de la Coupe du monde 2026 sans avoir effectué une seule séance d’entraînement. Aucune tactique ne peut sauver une équipe lorsque le cœur du peuple est brisé.

Il ne s’agit pas seulement d’un problème financier, mais d’un mal structurel qui ronge le football nigérian. Un pays riche en talents, mais constamment étouffé par la corruption, le manque de transparence et la bureaucratie. Des joueurs comme Osimhen et Chukwueze portent haut les couleurs du pays à l’international , mais une fois rentrés chez eux, ils doivent se battre pour obtenir les choses les plus élémentaires.

Ce qui est encore plus douloureux, c’est que cela se répète sans cesse, tel un cercle vicieux. Après chaque crise, la NFF promet de « régler le problème rapidement ». Mais rien ne change. Cette fois-ci, ils pourraient payer pour apaiser l’opinion publique. Puis, quelques mois plus tard, un nouveau scandale d’arriérés de primes éclatera.

Une nation de football n’est forte que si elle respecte ses joueurs. Le Nigeria l’oublie. On parle d’esprit national, mais on ne comprend pas que cet esprit ne peut exister lorsque la confiance a été trahie à maintes reprises.

La génération Osimhen est confrontée à un dilemme : continuer à se battre pour le drapeau ou abandonner, déçue. Et hélas, beaucoup ont choisi le silence, non pas celui des lâches, mais celui de ceux qui ont renoncé.

Avant le match contre le Gabon, on parlait de tactiques, de forme et des chances de qualification pour la Coupe du Monde 2026. Mais en réalité, ce dont le Nigeria a le plus besoin ne se trouve pas sur le terrain. Il lui faut un changement fondamental dans la gestion du football, où les joueurs ne sont plus considérés comme de simples outils, où la confiance est récompensée en temps voulu, comme des primes.

Autrement, les Super Eagles seront peut-être encore sur le terrain, mais ils ne seront plus que l’ombre d’eux-mêmes. Et même s’ils battent le Gabon, ils auront quand même perdu, car ils auront laissé une nation de football, qui autrefois rayonnait, s’effondrer à cause de l’irresponsabilité de ses dirigeants.

Source : https://znews.vn/bong-da-nigeria-tu-thua-truoc-khi-ra-san-post1602370.html

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