L’ex-caquiste Maïté Blanchette Vézina ouvre les portes de l’Assemblée nationale au chef conservateur Éric Duhaime

L’ex-caquiste Maïté Blanchette Vézina va permettre à Éric Duhaime d’entrer au Parlement et déposera même des projets de loi pour le Parti conservateur. Elle songe à porter les couleurs de la formation politique de droite aux prochaines élections.

Un mariage politique se dessine entre l’ex-ministre de la CAQ Maïté Blanchette Vézina et le chef conservateur Éric Duhaime. Courtisée par cette formation politique, la députée de Rimouski est en réflexion, a appris notre Bureau parlementaire.

«Elle a des idées conservatrices», mentionne une source près de l’élue. Mme Blanchette Vézina aurait été charmée lors de sa rencontre récente avec le chef du PCQ (voir image).

Elle demeurera indépendante jusqu’à la fin de son mandat, mais collaborera «avec les conservateurs de plus en plus», a admis Danny Lizotte, l’attaché de presse de l’ex-ministre.

Ce dernier deviendra d’ailleurs le nouveau responsable des médias du chef Éric Duhaime dès le 1er décembre.

Ouvrir les portes à Duhaime

Selon nos informations, Maïté Blanchette Vézina ouvrira grand les portes du Parlement au Parti conservateur.

Elle collaborera avec le PCQ en déposant des projets de loi.

Elle accordera une partie de son temps de parole au salon Rouge à la mise de l’avant des idées conservatrices.

Puis, elle permettra à Éric Duhaime de tenir des points de presse à l’intérieur des murs de l’Assemblée nationale. Non élu, le chef conservateur doit absolument être invité et accompagné d’un député afin d’y prendre la parole.

Mme Blanchette Vézina continuera aussi de collaborer avec les autres partis, dit-on.

La députée de Rimouski se dit toujours souverainiste. Mais, dans le contexte de sa fonction de ministre des Ressources naturelles, elle a été témoin de l’impact des tarifs de Donald Trump. Elle ne croit pas que le moment soit opportun pour l’indépendance.

Départ fracassant

Exclue du nouveau Conseil des ministres en septembre dernier, Maïté Blanchette Vézina avait claqué la porte de la CAQ en invitant carrément François Legault à démissionner pour le bien de la formation politique.

«Je ne peux plus aujourd’hui continuer d’endosser des décisions qui sont prises sur le dos des régions», avait-elle déclaré. «Je pense qu’il y a un bris de confiance, pas juste avec moi, mais avec d’autres citoyens du Québec.»

À titre de députée indépendante, elle estimait que «personne» n’allait pouvoir l’utiliser.

Depuis son départ de la CAQ, la députée mène un combat pour la sécurisation de l’autoroute 20 entre Rimouski et Mont-Joli, une promesse abandonnée par le gouvernement Legault.

«Je suis heureuse de pouvoir porter la voix de ma région», a-t-elle déclaré.

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