Coupe Uteck: un Québécois réalise son rêve d’affronter les Carabins

Depuis trois mois, un Montréalais rêve d’affronter les Carabins de l’Université de Montréal ou le Rouge et Or de l’Université Laval en demi-finale canadienne.
Son rêve s’est confirmé samedi dernier. Alexis Martin-Ferland et les Huskies de Saint Mary’s ont obtenu leur billet pour la Coupe Uteck en remportant le Loney Bowl pour la première fois depuis 2010.
«Depuis le début de la saison, je rêve une fois par semaine d’affronter Montréal ou Laval, a raconté le receveur des Huskies. Mon rêve est devenu réalité. Ça va être spécial d’affronter des gens qui me tiennent à cœur. Samuel Leduc est un bon ami et nous avons joué ensemble cinq ans à l’école secondaire avant de s’affronter dans les rangs collégiaux.»
Ce rêve va-t-il se transformer en cauchemar si la tendance des équipes des Maritimes en demi-finale canadienne se poursuit? La dernière victoire remonte à 2007, quand les Huskies avaient atteint la Coupe Vanier pour la dernière fois de leur histoire.
«Tout le monde a une chance, a affirmé le natif de l’île Bizard et produit des Islanders de John Abbott. Des surprises peuvent se produire comme on l’a vu en 2007 quand Saint Mary’s a battu Laval. On y croit très fort et ça va être plus serré que les gens pensent.»
Un parcours atypique
Le parcours de Martin-Ferland n’a rien de conventionnel. Après son passage à John Abbott, qu’il a conclu en remportant le Bol d’Or Division 2, il a mis le cap sur l’Ouest canadien, où il a disputé la saison 2022 avec le Clan de Simon Fraser, qui évoluait dans la NCAA en Division 2.
L’expérience a toutefois été de courte durée parce que les dirigeants de l’institution de Burnaby ont mis les clefs dans les portes du programme au printemps 2023, à un moment qui ne pouvait pas être plus mal choisi pour les joueurs qui souhaitaient obtenir des offres ailleurs.
«J’avais toujours rêvé de jouer dans la NCAA et j’ai reçu une bonne offre de Simon Fraser, a-t-il raconté. C’était une bonne option à ce moment-là dans ma vie. Ce fut super le fun et j’ai joué dans des gros stades. Ça faisait changement du cégep.»
Le recrutement aux États-Unis étant terminé, le receveur de 6pi et 195 livres qui est utilisé principalement sur les unités spéciales a été conquis par l’entraîneur-chef Steve Sumarah, qui tentait de relancer le programme des Huskies.
«J’ai eu une offre de Calgary et Montréal m’a aussi parlé, mais je devais passer un test de français parce que j’avais fait un an en Colombie-Britannique et ça devenait compliqué, a-t-il expliqué. J’aimais ce que Steve était en train de bâtir. On a perdu en finale contre Bishop’s l’an dernier. Nous étions très jeunes et ce fut une bonne leçon d’apprentissage.»
Victime, à une semaine d’intervalle, de fractures de stress aux deux mains en début de saison, Martin-Ferland a été sorti de la rotation des receveurs, mais il n’a raté aucun match et il est devenu un joueur important sur les unités spéciales.
«Alex n’est pas le plus gros ou le plus vite, mais il est tenace, a souligné l’entraîneur-chef Steve Sumarah. Il est très utile sur les unités spéciales et c’est notre joueur le plus constant.»




