Mathieu Olivier est bien plus qu’un batailleur : il contribue surtout par son jeu physique

COLUMBUS | Mathieu Olivier est un dur de dur, mais c’est aussi un joueur de hockey intelligent qui est devenu meilleur avec l’expérience acquise au fil des années.
Le patineur de 28 ans originaire de la Rive-Sud de Québec s’est fait une réputation de bon bagarreur au fil de ses sept saisons dans la LNH, mais il peut jouer un rôle tout aussi important sans être celui qui jette les gants en premier.
Samedi, les Jackets tiraient de l’arrière 1 à 0 contre les Rangers, qui venaient d’ouvrir la marque quand il y est allé d’une mise en échec percutante contre Matthew Robertson, qui a durement chuté le long de la bande. La mise en échec a réveillé les Jackets, qui étaient fatigués en raison d’un calendrier éreintant en novembre. Ils ont égalé la marque quelques minutes plus tard et Sam Carrick a invité Olivier à se battre une trentaine de secondes après l’égalisation.
«On n’a pas eu un horaire facile et les fuseaux horaires nous ont frappés, ça prend toujours une couple de jours avant que ça rentre, a expliqué Olivier lundi matin. On a remarqué que l’équipe avait une baisse d’énergie et c’était dû à ça. Je trouvais que c’était un bon moment pour essayer d’aller générer de l’énergie, d’une façon ou d’une autre.»
Le bon timing
Les Blue Jackets ont finalement soutiré un point aux Rangers en s’inclinant lors des tirs de barrage dans ce qui était un match pour célébrer les 25 ans de l’équipe. L’entraîneur-chef a tenu Olivier et son jeu robuste pour responsable de ce point.
Olivier, lui, estime que c’est l’expérience qui lui permet de mieux prendre le pouls de son équipe et d’un match.
«Ça vient avec l’expérience, dit-il avec un sourire qui en dit long. Tu en viens à un point où tu sais quand ton équipe a besoin de quelque chose ou qu’elle n’en a pas nécessairement besoin.
«Je n’ai jamais cru à ça, le timing. Par contre, c’est important de savoir quand ton équipe en a besoin dans un match qui est un peu plus creux. Il y a de meilleurs moments que d’autres pour le faire, mais je ne pense pas qu’il y a vraiment de mauvais moments.»
Pire que c’est
Quand on regarde son coup d’épaule sur Matthew Robertson, on se dit qu’il ne lui a pas laissé beaucoup de chances, mais c’était parfaitement légal et Mathieu Olivier tient à remettre les choses en perspective.
«La ligne est assez claire en général. Je pense que s’il y a une rondelle dans le coin et que c’est une bagarre à un contre un, que le meilleur gagne. Si tu le frappes dans les numéros, ça, c’est une autre histoire. De la façon dont le joueur entre dans la bande, ça peut paraître pire que c’est. Ça peut amener les partisans ou peu importe qui analyse la mise en échec à penser qu’elle n’était pas propre, mais c’est une bagarre physique et ma job est de ressortir de là avec la rondelle. Si j’y suis allé d’épaule à épaule, c’est légal.»
Olivier ne s’est pas gêné pour critiquer la LHJMQ quand celle-ci a choisi de bannir les bagarres. Il a jeté les gants quatre fois cette saison et, d’ailleurs, il n’y a pas de pénurie de pugilats dans les matchs de la LNH depuis le début de la campagne.
«Ça fait juste prouver que c’est un outil de plus dans ce que tu amènes à ton équipe. Mais il n’y a pas un joueur vraiment dans la ligue, sauf peut-être un ou deux, que je peux dire qu’il est là strictement pour ça. Les gars [comme moi], on est tous capables de contribuer.»
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