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Pourquoi la Grèce vient de rembourser plus d’un milliard d’euros à la France

Printemps 2010 : l’économie de la Grèce est à l’agonie. Athènes doit solliciter l’aide du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Union européenne pour redresser la barre budgétaire. La France accepte de participer et accorde un prêt. Quinze ans plus tard, au prix d’importantes politiques d’austérité, l’économie grecque se porte mieux.

La courbe est inverse en France. Les comptes publics se détériorent. Selon le ministre de l’Économie, la dette publique s’établissait à 3 416,3 milliards d’euros, soit 115,6 % du PIB à la fin du deuxième trimestre 2025.

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C’est dans ce contexte, rapporte Le Monde, que la France a reçu une bonne nouvelle en provenance d’Athènes. En pleine étude du projet de loi de finances (PLF) et du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), députés et sénateurs ont découvert en lisant les textes que la Grèce avait remboursé par anticipation 1,1 milliard d’euros à la France.

L’inquiétude d’Amélie de Montchalin

Interrogé par nos confrères, le rapporteur général du budget au Sénat, Jean-François Husson (Les Républicains, LR), déclare : « Nous pouvons donc remercier nos amis grecs de nous aider à résorber notre déficit ». Philippe Juvin, son homologue à l’Assemblée nationale, a interpellé Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, à ce sujet le 12 novembre. « Pensez-vous que l’on peut tirer des leçons de l’exemple grec ? », a-t-il demandé.

Désireuse de se débarrasser de ses créances, la Grèce avait déjà rendu 1,7 milliard d’euros à la France en 2024. Initialement, les remboursements devaient initialement s’étaler entre 2033 et 2041. Un signe de bonne santé financière, offrant à Athènes une image d’emprunteur plus sûr que la France sur les marchés.

Amélie de Montchalin et le gouvernement espèrent que le nouveau budget permettra à la France de réduire le déficit public à 4,7 % du PIB pour l’année 2026. Mais à ce stade du débat parlementaire, la ministre craint dans nos colonnes que cet objectif ne soit pas atteint, anticipant un déficit public à 5 % du PIB.

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